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L'éolien belge

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 185 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/01/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Les études, c’est un peu comme les statistiques. On peut être ébloui, sauf à regarder d’un peu plus près.

    Si les conclusions de l’étude tombent pile-poil au bon moment, à savoir où le Gouvernement wallon s’apprête à finaliser le cadre de référence éolien et le décret électricité, maudit soit celui qui pense à une orchestration bien arrangée.

    Suivant l’article de presse de L’ECHO du 18 décembre 2012, l’étude annonce 2 615 emplois directs et 3 522 emplois indirects, locaux et non délocalisables.

    À ce que je sache, la technologie éolienne est avant tout une technologie importée.

    Puis-je dès lors demander à Monsieur le Ministre de nous informer du nombre d’emplois directs wallons directement liés à la production et à la conception (production finale et/ou sous-traitance) ?

    En ce qui concerne les emplois indirects, puis-je lui demander de nous informer du nombre et du type d’emplois directs wallons liés à l’entretien et la maintenance ? Ainsi que du nombre et du type d’emplois indirects wallons liés à la maintenance et à l’entretien ?
    Quels sont les employeurs (publics ou privés) qui embauchent les travailleurs wallons qui occupent un emploi indirect généré par la technologie éolienne ?
  • Réponse provisoire du 30/01/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    J’ai bien pris connaissance de la question écrite faisant suite à l’article paru dans L’ECHO du 18 décembre 2012 et relatif à l’étude annonçant l’augmentation du taux d’emploi lié à la technologie éolienne.

    Toutefois, la réponse nécessite des investigations qui, à l’heure actuelle, ne sont pas encore tout à fait terminées. Je m’attache donc à récolter les derniers éléments qui me permettront de fournir une réponse complète d’ici peu.
  • Réponse du 15/02/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    L’étude menée par le consultant Deloitte, évoquée par l'honorable membre, s’est basée sur une enquête menée auprès de plusieurs dizaines d’entreprises spécifiquement actives dans le secteur de l’éolien. Elle a également intégré la question des emplois indirects générés par la filière, à travers l’utilisation de tableaux entrées-sorties représentant l’imbrication de la filière éolienne dans le tissu socio-économique de la Belgique.

    L’étude aboutit effectivement à une estimation d’un peu plus de 6 100 emplois liés à la filière éolienne belge en 2010. L’étude estime à environ 2 600 le nombre d’emplois directs, et 3 500 ne nombre d’emplois indirects. À cet égard, Deloitte relève qu’il s’agit d’emplois peu délocalisables puisqu’ils ne sont pas directement dépendants de l’état de santé d’un grand constructeur éolien.

    Le consultant montre également, et c’est intéressant, que seulement 15 % des emplois sont liés au développement de projets éoliens. Le solde (85 %) se partage entre les fournisseurs de services (38 %) et les entreprises manufacturières (47 %).

    L’éolien wallon représente bel et bien pour la région une opportunité pour les emplois locaux et non délocalisables, dans l’ensemble de la chaîne de production de la filière. Il suffit pour s’en convaincre d’aller visiter le site du cluster TWEED www.windturbinewallonia.be. L’honorable membre y trouvera toutes les informations relatives aux entreprises actives dans les différents segments de la filière éolienne en Wallonie, susceptibles d’embaucher des travailleurs wallons.