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La diminution du nombre de starters

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 64 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/01/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Au cours de 2012, le nombre de starters a diminué de 11 % par rapport à l’année précédente. Durant les 9 premiers mois, 49 280 nouvelles entreprises ont été créées en Belgique contre 55 349 en 2011. Puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous donner le chiffre pour la Région wallonne ? Et de comparer ce chiffre avec le nombre de faillites qui ont eu lieu pendant la même période ?

    Les starters ont démarré leurs activités suivant l’ordre de priorité dans le secteur du service, de la construction, du commerce de détail, de l’HORECA, du commerce en gros. Lisant cette statistique, on peine à y retrouver la traduction de la volonté politique suivant laquelle nous devons surtout pousser à l’industrialisation de la Wallonie. Comment faire pour encourager davantage de jeunes à se lancer comme starter dans une production industrielle ?
  • Réponse du 22/01/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    En 2012, se référant aux statistiques de Graydon, 19.363 nouvelles entreprises ont été constituées en Wallonie contre 20 847 en 2011 ; soit une diminution de 7,12 %. Au niveau des faillites, 2 868 faillites ont été enregistrées en 2012 contre 2 991 en 2011 ; soit une diminution de 4,11 %.

    La Flandre connaît quant à elle, entre 2011 et 2012, une diminution de 12 % des constitutions et une augmentation de 7,88 % des faillites.

    La problématique de la stimulation de l’entrepreneuriat, et par là, de la création d’activité, est une de mes priorités que j’ai notamment proposé de mettre en œuvre à travers le Small Business Act wallon, démarche par ailleurs cohérente avec la place accordée aux P.M.E. dans le Plan Marshall 2.vert.

    L’encouragement des jeunes pour la création d’activité, que ce soit vers le secteur industriel ou pas, doit d’abord être intégré dans la question plus large de la sensibilisation à l’Esprit d’Entreprendre des étudiants.

    En la matière, le Gouvernement wallon a chargé, dès 2007, l’Agence de Stimulation Economique (ASE) de mettre en œuvre le Programme Esprit d’Entreprendre wallon en collaboration avec ses opérateurs et partenaires. L’Agence met ainsi en place différentes actions pour rapprocher le monde de l'enseignement du monde de l'entreprise d’une part et développer des attitudes entrepreneuriales vers les jeunes, les futurs diplômés de l’enseignement et les enseignants d’autre part.

    Le choix stratégique posé en 2007 était de promouvoir l’esprit d’entreprendre dans toutes les filières et sections, enseignement général et qualifiant dans le secondaire, filières économiques, techniques ou humaines dans le supérieur. Rappelons que ce sont ainsi environ 25 000 étudiants wallons qui participent chaque année à une de ces activités ; et plusieurs milliers d’enseignants.

    Tenant compte des travaux du Forum permanent de l’Esprit d’Entreprendre qui réunit des représentants du monde de l’enseignement, de la formation et de l’entreprise et a pour vocation de donner des impulsions stratégiques en matière d’Esprit d’entreprendre, l’ASE intensifie depuis 2011, d’initiative ou avec des partenaires, la présence de l’esprit d’entreprendre dans une série de filières plus techniques dont certaines sont susceptibles de mener à l’industrie. Il s’agit principalement des filières ingénieurs civils, ingénieurs industriels, informaticiens, architectes, bac en construction.

    Les actions concrètes sont ainsi :
    - le soutien au « Club Entreprendre » lié à la Faculté Polytechnique de l’UMONS et à ses Alumni ;
    - la collaboration avec l’incubateur wallon des métiers de l’ingénieur WSL avec le projet « Star tech » ;
    - le programme « Esprit d’Entreprendre et Développement Durable » pour les ingénieurs et les architectes ;
    - l’organisation d’ « Innovation Camps » avec l’ASBL Les Jeunes Entreprises ;
    - la participation au projet « formation intégrée en entrepreneuriat » organisé pour les catégories techniques des Hautes Écoles.

    Par ailleurs l’ASE soutient également depuis 2011 diverses initiatives pluridisciplinaires et liées à la création d’activités au sein des universités. Ces initiatives permettent la rencontre entre étudiants de filières différentes (exemple ingénieur civil et ingénieur de gestion) autour de projets de création d’entreprises. Ces programmes sont :
    * UMONS Entrepreneur 3.0 à l’UMONS ;
    * Programme CPME (formation interdisciplinaire « création d’activités ») à l’UCL ;
    * HEC-ULg Entrepreneurs (Ulg).

    Les jeunes, une fois diplômés, peuvent profiter de divers supports pour mûrir des projets innovants dont un nombre peut être qualifié d’industriels. Citons ainsi dans les actions où intervient l’ASE :
    - le programme « 1,2,3,GO ! » qui vise l’accompagnement de projets innovants dans la grande Région et qui touche majoritairement les étudiants des universités de Liège et de Louvain-la-Neuve ;
    - les « Startup Weekend » qui ont réuni à Liège et Mons près de 200 personnes, essentiellement jeunes, autour du challenge de la création de startups informatiques.

    Complémentairement à ces actions, on soulignera également deux dispositifs du Programme Creative Wallonia :
    * NEST’up qui a permis d'accompagner 6 start-ups, majoritairement dans le secteur des nouvelles technologies ;
    * « ID Campus » qui, en collaboration avec les universités, propose des masters, certificats et programmes de formations permettant à des étudiants de prendre part à la réalisation de projets créatifs d'envergure, en équipes transdisciplinaires.


    Enfin, en ce qui concerne les services d’appui aux entreprises, tant en matière de création que de développement des entreprises, une récente évaluation des portefeuilles de projets d’animation économique cofinancés par le FEDER montre que les quatre domaines d’activités prédominants sont :
    - l’industrie manufacturière (27 %) dont les moyennes et grandes entreprises représentent une entreprise sur six ;
    - la construction (19 %) ;
    - les activités spécialisées, scientifiques et techniques (16 %) ;
    - le commerce de gros (15 %).

    Cette représentation des entreprises manufacturières est un facteur favorable ; celles-ci se montrent en effet, comme le souligne le Bureau Fédéral du Plan, globalement plus innovantes que les entreprises de services.