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Emploi jeune.

  • Session : 2002-2003
  • Année : 2003
  • N° : 20 (2002-2003) 1

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  • Question écrite du 12/09/2003
    • de BERTOUILLE Chantal

    Depuis quelques années, les jeunes qui sortent de l'école et qui sont sans expérience professionnelle ont la possibilité de trouver immédiatement un emploi, et cela, grâce à la signature d'une convention “premier emploi” avec leur employeur, convention mieux connue sous le nom de plan Rosetta.

    Depuis sa création, combien de jeunes ont bénéficié de ce plan en Wallonie ?

    Monsieur le Ministre constate-t-il une évolution à la hausse ou à la baisse de ce type de contrat ?

    Combien sont-ils actuellement en Région wallonne et qu'en est-il pour les arrondissements de Tournai, Ath et Mouscron ?

    S'il s'agit là d'une première expérience positive pour la plupart des jeunes, celle-ci peut souvent se terminer de manière particulièrement amère. En effet, le contrat Rosetta étant terminé, le jeune sera souvent remercié par son employeur qui réengagera immédiatement quelqu'un d'autre, afin de pouvoir continuer à bénéficier de la prime, plutôt que de lui proposer un engagement dans le cadre d'un contrat de type plus classique.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire combien de jeunes en Région wallonne se retrouvent au chômage après un contrat Rosetta ? Combien de temps restent-ils sans emploi ? Qu'en est-il exactement pour les arrondissements de Tournai, de Ath et de Mouscron ?
  • Réponse du 02/10/2003
    • de BERTOUILLE Chantal

    Je prie l'honorable Membre de bien vouloir trouver ci-après les informations sollicitées.

    L'enregistrement des données relatives au Plan Rosetta effectué au Ministère fédéral de l'Emploi est la seule source d'information dont nous pouvons disposer.

    Ces statistiques ont permis de constater une hausse du nombre d'emplois “Convention premier emploi” (CPE) jusque fin mai 2001. On constatait à ce moment que 9.931 jeunes wallons occupaient un contrat de premier emploi. Le nombre a ensuite progressivement baissé jusque fin décembre 2002 pour atteindre 6.268 emplois. Cette diminution peut s'expliquer par un ralentissement économique observé dès l'été 2001 et la mise en oeuvre prochaine du Plan Activa.

    Actuellement, ils sont au nombre de 6.519, dont 751 sont domiciliés dans la zone géographique correspondant au Comité subrégional de l'emploi et de la formation de Tournai qui couvre entièrement les arrondissements d'Ath, de Tournai, de Mouscron, ainsi que la commune de Lessines (qui appartient à l'arrondissement de Soignies).

    On peut estimer que 24.000 jeunes ont bénéficié d'une CPE entre avril 2000 et septembre 2003.

    En ce qui concerne la situation professionnelle des jeunes après un contrat Rosetta, aucune donnée n'est disponible pour répondre précisément aux questions de l'honorable Membre.

    Toutefois, le Centre international de recherches et d'information sur l'économie publique, sociale et coopérative (CIRIEC) de l'Université de Liège a travaillé en vue de réaliser une évaluation qualitative de la CPE à la demande de Mme Laurette Onkelinx, alors Ministre fédérale de l'Emploi.

    Dans son rapport qui date de mars 2003 et qui concerne l'ensemble du pays, il constate que seuls 15 % de jeunes reviennent au chômage dans les trois mois qui suivent une CPE. Parmi ceux-ci 80 % retrouvent un emploi dans les trois mois. Cette étude porte sur l'ensemble du pays et ne permet pas d'extrapoler les chiffres par région, et encore moins par sous-région.

    Le rapport du CIRIEC doit être complété par une partie économétrique qui permettra, je l'espère, d'affiner les informations fournies ici, notamment par l'accès à la Banque carrefour qui devrait permettre de reconstituer l'itinéraire socioprofessionnel des personnes. Si tel est le cas, je ne manquerai pas de les faire parvenir à l'honorable Membre.