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L'implémentation du cinquième Plan wallon sans tabac

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 51 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 16/01/2013
    • de TROTTA Graziana
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    Pour renforcer la lutte contre le tabagisme, phénomène qui continue de faire des ravages et qui requiert toujours des efforts coordonnés et une mobilisation importante, le Plan wallon « sans tabac » prévoit toute une série de mesures, de soutiens et d'initiatives visant tout type de publics.

    Ce plan, qui mobilise de nombreux acteurs, est nécessaire. Il est nécessaire, car on fume encore trop. L'enquête de santé 2008 de l'Institut scientifique de santé publique a en effet montré que, bien que les hommes fument plus que les femmes en Wallonie et à Bruxelles, l'écart entre les deux groupes tend à se réduire en Wallonie, les hommes fumant moins, mais les femmes toujours autant.

    En 2012, 15.025 fumeurs ont contacté la ligne « Tabac-Stop », ce qui traduit un réel besoin dans le chef de certains fumeurs d'obtenir une aide, un conseil ou une information pouvant les amener sur la voie du sevrage tabagique.

    Dans son action pour lutter contre le tabagisme, Madame la Ministre a présenté le cinquième Plan wallon sans tabac lors de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai 2012.

    Celui-ci se fonde sur douze axes transversaux destinés à atteindre ses objectifs que sont notamment l'augmentation et l'implication des professionnels de la santé, l'accentuation du travail en réseau, le renforcement de l'approche globale des assuétudes au sens large, ou encore l'information du public sur les aides existantes.

    Plusieurs mois se sont écoulés depuis cette présentation. Madame la Ministre peut-elle me faire part des avancées et mesures mises en œuvre dans le cadre de ce cinquième plan ?
  • Réponse du 06/02/2013
    • de TILLIEUX Eliane

    Le Plan wallon « Sans tabac » est avant tout un dispositif permettant la mise en réseau des différents acteurs. Ce réseau informe et incite les professionnels à intervenir de manière plus efficace dans l’aide au sevrage tabagique, la démarche étant multidisciplinaire. Grâce à ce travail commun au niveau régional entamé en 2004, les acteurs sont parvenus à une position cohérente dans les actions proposées.

    Les objectifs intermédiaires de ce 5e plan sont d’augmenter les compétences et l’implication des professionnels de la santé. Un effort doit être maintenu au niveau du travail en réseau. Il est important de créer des lieux de concertation, d’échanges et d’intervisions permettant d’évaluer les besoins et de mesurer l’évolution des dynamiques mises en œuvre. Il est aussi nécessaire de s’inscrire davantage dans une approche globale des consommations (tabac et assuétudes au sens large), ainsi que de concevoir et de promouvoir des dynamiques destinées à outiller les professionnels et à informer le grand public sur les aides disponibles. Enfin, un développement de celles-ci vers des publics particuliers notamment précarisés, fragilisés et des systèmes d’évaluation des stratégies mises en œuvre doit être effectué.

    Pour atteindre ces objectifs, douze axes transversaux ont été développés :
    * Concertation et synergie des dynamiques wallonnes et développement de stratégies au niveau d’un Comité de Pilotage ;
    * Déploiement de liens et de stratégies communes en matière d’accompagnement de personnes ayant des problèmes de polyconsommations et/ou de comorbidités ;
    * Mobilisation de professionnels de la santé et des intervenants sociaux à la question du tabac ;
    * Développement de spécificités liées aux publics précarisés et fragilisés dans une perspective d’égalité des chances ;
    * Partage de pratiques/intervision des professionnels concernés par l’aide au fumeur ;
    * Communication autour de l’aide au sevrage en accord avec les besoins des publics bénéficiaires ;
    * Contribution à une meilleure coordination et cohérence dans la mise en œuvre des compétences des entités fédérées et fédérale ;
    * Évaluation ;
    * Offre de formations de base et spécialisées aux professionnels de la santé (assurée (1) par ALFA, FEDITO, DUMG, FARES, FMM, SEPT et SSMG) ;
    * Développement de stratégies de mise en projet, d’aide au sevrage tabagique et de consolidation (assuré par ALFA, FEDITO, FARES, SEPT et SSMG) ;
    * Création et/ou diffusion d’outils à l’intention des professionnels de la santé et des intervenants sociaux (assurée par ALFA, FEDITO, FARES, FMM, SEPT et SSMG) ;
    * Maillage de réseaux entre les acteurs du PWST et les intervenants « assuétudes » (assuré par ALFA, FEDITO, DUMG, FARES, SEPT et SSMG).

    Pour l’heure, il est prématuré de dresser un bilan précis des mesures mises en œuvre. Une prochaine réunion du Comité d’accompagnement du PWST est programmée le 1er mars prochain et permettra d’établir ce bilan.

    Je peux toutefois confirmer, sur la base des comités d’accompagnement précédents et des échanges réguliers avec le Comité de pilotage, que la dynamique mise en œuvre depuis 2004 s’est poursuivie en 2012.



    (1) Alfa, Fédito wallonne, le Département de Médecine Générale de l’Université de Liège, le Fonds des Affections Respiratoires, la Fédération des Maisons Médicales, le Service d’Étude et de Prévention du Tabagisme, la Société Scientifique de Médecine Générale