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La situation des blaireaux en Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 170 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 16/01/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Dans les années 1970, face à la disparition des blaireaux, le statut de celui-ci, jusqu’alors considéré comme nuisible, a été considéré comme espèce protégée.

    Depuis lors, il semblerait que la population se soit reconstituée.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser le nombre de dossiers de demandes d’indemnisations introduits en 2012 pour les dégâts de blaireaux ?

    Quelle est l’estimation du coût de l’ensemble de ces dossiers ?

    Si mes informations sont exactes, un rapport de l’ULG sur les blaireaux est attendu pour 2013. Monsieur le Ministre peut-il nous fournir un agenda plus précis ? Dans le cas où le rapport serait déjà entre ses mains, est-il possible de disposer d’une copie ? À tout le moins, d’en connaître les grandes lignes ?

    En date du 1er octobre 2012, Monsieur le Ministre répondait à une question orale sur le sujet et précisait que le statut d’espèce protégée posait problème en certains endroits. Et de préciser que deux ou trois régions se trouvaient dans une situation de densité largement excessive.

    Monsieur le Ministre envisage-t-il de revoir le statut d’espèce protégée du blaireau ? Une volonté d’ouvrir le débat existe-t-elle ? Dans l’affirmative, quelle sera la méthode utilisée ?
  • Réponse du 05/02/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le bilan des demandes d’indemnisation introduit en 2012 pour les dégâts de blaireaux, le bilan n’est pas clôturé.

    À ce jour, 413 dossiers ont été reçus à la Direction de la Nature. Ils représentent un montant d’indemnisation de 340 244 euros soit une moyenne de 824 euros par dossier.

    Il s’agit d’une hausse importante en termes de nombre de dossiers et d’ampleur des dégâts :
    * En 2010 : 225 dossiers avaient été introduits pour un montant total de 127 643,54 euros, soit une moyenne de 567,30 euros par dossier.
    * En 2011 : 164 dossiers avaient été introduits pour un montant total de 85 238,24 euros soit une moyenne par dossier de 519,75 euros.

    À cela s’ajoutent les frais d’expertise qui se montent à 62 757,54 euros (soit 538 vacations de 3 h et 27 045 km parcourus).

    Les experts expliquent cette augmentation importante des dégâts par le fait qu’en 2012, les maïs ont mûri plus lentement et qu’ils sont dès lors restés plus longtemps à l’état pâteux, stade attractif pour les blaireaux.

    En ce qui concerne la population de blaireaux en Région wallonne, je viens de recevoir le rapport actualisé de l’Université de Liège. Ce document fait le bilan sur l’état des populations de blaireaux durant la période comprise entre 2007 et 2012 à partir d’un inventaire des terriers et du comptage via des affûts, du nombre d’individus par terrier.

    Le nombre de terriers de blaireaux est estimé à 1 179 dont 1 022 terriers permanents. La reproduction n’a été observée que dans environ un tiers des terriers.

    En combinant le nombre de terriers occupés et le nombre d’animaux par terrier, les chercheurs ont établi qu’en 2007 et 2008, après avoir connu des conditions climatiques particulièrement favorables, la population atteignait quelque 8 500 individus. En 2009, elle a chuté puis s’est stabilisée durant les trois dernières années. En 2012, les effectifs sont estimés entre 3 980 et 5 950. Cette densité est comparable à celle notée dans les pays voisins.

    Comme j’ai pu le préciser précédemment, les dégâts sont importants à certains endroits. J’envisage ainsi de modifier les dispositions légales et réglementaires afin de simplifier administrativement les possibilités de régulation du blaireau par les agriculteurs à certains endroits afin de leur permettre de défendre rapidement et efficacement leurs cultures contre les dégâts de cette espèce.