/

La productivité par tête

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 70 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/01/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    La masse salariale est un facteur de compétitivité des entreprises, mais pas dans l’absolu. Cette masse salariale doit être mise en relation avec la productivité par tête de travailleur. Selon les statistiques de l’IWEPS, la productivité par tête (valeur ajoutée par emploi) en Région wallonne est de 86.5 comparée à un indice 100 pour la Belgique.

    Plus grave encore : la productivité par tête a évolué de 87.5 en l’an 2000 (Belgique = 100) à 86.5 en 2008 (Belgique = 100). Nous avons donc perdu du terrain en termes de productivité par tête.

    Comme je dispose de statistiques qui ne vont pas au-delà de 2008, puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous dresser un tableau en la matière qui reprend les données jusque 2012 ? Avons-nous continué à perdre du terrain en la matière ou avons-nous pu inverser la tendance ?
  • Réponse du 04/06/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La productivité par tête est le rapport entre la valeur ajoutée brute et l'emploi. Selon les chiffres de l’IWEPS, lorsque l’on situe la Belgique au niveau 100, la Wallonie, en 2008, serait en comparaison à 86,4. Elle aurait augmenté de 0,1 point par an jusque 2010. En 2010, la Wallonie arriverait à 86,6.

    Il y a dès lors une reprise dont l’ampleur peut être considérée comme significative lorsque l’on sait que, en 2007, la Wallonie se situait à 85,7.

    D’après les chiffres de l’IWEPS, la croissance moyenne de la productivité par tête entre 2000 et 2010 aurait été similaire pour la Belgique et pour la Wallonie, soit 0,6 %.

    Un ralentissement de la croissance de la productivité par tête, voire une diminution ces dernières années, affecte la Belgique dans son ensemble. Le Bureau du Plan attribue cela pour partie par un ralentissement des gains de productivité à l’intérieur des branches et pour partie par un effet de composition. Cet effet de composition serait dû à une augmentation constante du poids des services, caractérisés par des niveaux de productivité plus bas que ceux de l’industrie, dans l’économie belge.

    Selon le bureau du plan, les perspectives de la croissance moyenne entre 2011 et 2017 de cet indicateur seraient également similaires pour la Belgique et pour la Wallonie, soit 0,7 %.

    Bruxelles étant une région caractérisée par la présence d’un nombre relativement important d’activités de services, il y a un risque, en comparaison avec la Flandre, de croissance moindre pour la Wallonie.

    Ces constatations confortent le Gouvernement dans sa stratégie d’aide à l’investissement et à l’innovation ainsi que, plus globalement, dans sa volonté de soutenir le maintien et le développement de son industrie.