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La reconversion du site de Chertal

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 296 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 30/01/2013
    • de LENZINI Mauro
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    L'université de Liège vient de lancer récemment une expérience-pilote visant à transformer les infrastructures industrielles abandonnées par la sidérurgie en cultures maraîchères et de produire également à terme de la biomasse destinée à servir de combustible : le projet « Verdir ».

    Après avoir initié ses activités sur un site de Flémalle, l'ULg souhaiterait pouvoir étendre son activité sur le site de Chertal (Oupeye) qui, d'un avis général, serait bien moins pollué et donc valorisable à plus court terme et à moindre coût.

    Au-delà de l'aspect « original » de ce projet de reconversion agro-alimentaire, et plus précisément à Chertal, Monsieur le Ministre pourrait-il m'indiquer si son département entend soutenir ce type d'initiative afin de la consolider, voire de l'amplifier ? Le cas échéant, peut-il me préciser les moyens à court et à moyen termes qu'il souhaite mettre en œuvre ?

    Enfin, Monsieur le Ministre pourrait-il m'indiquer dans quelle mesure cette nouvelle activité pourrait s'articuler avec le développement du transport fluvial et de la logistique ?
  • Réponse du 24/04/2013
    • de HENRY Philippe

    Le site de Chertal était déjà menacé avant le rachat d’Arcelor par Mittal. Le Groupement de Redéploiement Economique (GRE) avait alors mené des études (2007-2008) sur le devenir de ce site, envisageant à l’époque une extension de la plateforme multimodale Trilogiport.

    Je ne me prononce pas ici sur cette proposition, mais l’ensemble de l’île de Chertal représente un potentiel foncier important pour l’activité économique : quelque 186,96 ha d’un seul tenant et particulièrement bien équipés, notamment en termes d’accessibilité à l’eau, au rail et à l’autoroute. Si ces terrains devaient à terme se libérer de toute activité sidérurgique, ces derniers mériteraient toute notre attention en regard de leurs qualités stratégiques pour notre économie territoriale. Dans l’hypothèse d’une reconversion économique de Chertal, il conviendra également de rester attentif à la compatibilité avec l’habitat existant à Hermalle-sous-Argenteau, mais aussi à Vivegnis et plus largement dans la vallée bassi-mosane.

    Mais nous n’en sommes pas là ! Je m’attache pour l’instant à collaborer aux travaux de la task force pour privilégier toutes les pistes pour une poursuite pérenne des activités sidérurgiques. Et à ce stade, aucune hypothèse ne peut être écartée.

    En ma qualité de Ministre de l’Environnement, je veille tout particulièrement à ce que soient respectées les obligations d’assainissement qui découlent des législations, notamment européennes et régionales, ainsi que des permis.

    Je partage cette responsabilité avec les communes concernées. C’est la raison pour laquelle je ne manquerai pas de les rencontrer, tant pour envisager les obligations environnementales d’ArcelorMittal que pour lancer la réflexion sur la reconversion des terrains qui pourraient être abandonnés.