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La dépollution du site d'ArcelorMittal

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 299 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 30/01/2013
    • de LENZINI Mauro
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Monsieur le Ministre s'est exprimé récemment dans la presse sur le devenir des terrains propriété d'ArcelorMittal et, principalement, de leur redéploiement.

    Compte tenu de leur valeur stratégique pour notre région, Monsieur le Ministre a émis le souhait que puissent s'implanter sur ces terrains à vocation industrielle de nouvelles activités économiques tournées vers des secteurs porteurs d'avenir, telles les énergies renouvelables ou les nouvelles technologies.

    En outre, Monsieur le Ministre y entrevoit la possibilité de faire cohabiter cette activité économique avec de la fonction collective, voire du logement.

    Le propos de Monsieur le Ministre semble prendre en considération principalement les terrains situés à Seraing où la problématique de la dépollution se pose, il est vrai, avec beaucoup d'acuité.

    Monsieur le Ministre pourrait-il toutefois m'indiquer si le site de Chertal fait aussi l'objet de ses réflexions dans le cadre des voies de redéploiement qu'il envisage ?

    D'une manière plus générale, quelles sont les obligations de ce groupe industriel en la matière ?
  • Réponse du 05/09/2013
    • de HENRY Philippe

    Le site de Chertal était déjà menacé avant le rachat d’Arcelor par Mittal. Le Groupement de Redéploiement Economique (GRE) avait alors mené des études (2007-2008) sur le devenir de ce site, envisageant à l’époque une extension de la plateforme multimodale Trilogiport.

    Je ne me prononce pas ici sur cette proposition, mais l’ensemble de l’île de Chertal représente un potentiel foncier important pour l’activité économique : quelque 186,96 ha d’un seul tenant et particulièrement bien équipés, notamment en termes d’accessibilité à l’eau, au rail et à l’autoroute. Si ces terrains devaient à terme se libérer de toute activité sidérurgique, ces derniers mériteraient toute notre attention en regard de leurs qualités stratégiques pour notre économie territoriale. Dans l’hypothèse d’une reconversion économique de Chertal, il conviendra également de rester attentif à la compatibilité avec l’habitat existant à Hermalle-sous-Argenteau, mais aussi à Vivegnis et plus largement dans la vallée bassi-mosane.

    Mais nous n’en sommes pas là ! Je m’attache pour l’instant à collaborer aux travaux de la task force pour privilégier toutes les pistes pour une poursuite pérenne des activités sidérurgiques. Et à ce stade, aucune hypothèse ne peut être écartée.

    En ma qualité de Ministre de l’Environnement, je veille tout particulièrement à ce que soient respectées les obligations d’assainissement qui découlent des législations, notamment européennes et régionales, ainsi que des permis.

    Je partage cette responsabilité avec les Communes concernées. C’est la raison pour laquelle je ne manquerai pas de les rencontrer, tant pour envisager les obligations environnementales d’ArcelorMittal que pour lancer la réflexion sur la reconversion des terrains qui pourraient être abandonnés.