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L'avenir de la ligne ferroviaire 132 Charleroi-Couvin

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 303 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 30/01/2013
    • de BORSUS Willy
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La ligne ferrée Charleroi-Couvin constitue sans aucun doute une colonne vertébrale indispensable à la structuration du territoire et au développement économique dans les arrondissements traversés et notoirement dans l’arrondissement de Philippeville.

    Lors du débat en séance plénière du 16 janvier 2013 consacré au rail wallon, Monsieur le Ministre indiquait que trois des trente-cinq projets inscrits dans le Plan wallon de desserte ferroviaire se retrouvaient dans le projet de PPI 2013-2025 du Groupe SNCB. Un de ces trois projets est consacré à la ligne 132. Monsieur le Ministre précisait qu’un montant de 4,5 millions y serait consacré.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser le contour des investissements qui seraient consentis sur cette ligne 132 ?

    Ces investissements projetés sont-ils en phase avec le Plan wallon de desserte ferroviaire qui avait également évalué des investissements sur cette ligne ?

    Par ailleurs, la ligne 132 est une des dernières lignes Infrabel de Wallonie non encore électrifiée. Cela constitue sans aucun doute un handicap. Comment maintenir son attractivité sur le long terme ?

    En outre, la portion Mariembourg-Couvin est située sur l’ancienne assiette de la ligne 134. Certaines informations annoncent une fermeture de cette partie du tronçon. Ce serait regrettable. Monsieur le Ministre peut-il préciser le statut de ce tronçon et garantir son avenir ?

    Enfin, existe-t-il une quelconque difficulté entre cette partie de ligne et le projet de contournement de Couvin ? Dans l’affirmative, quelle est la nature de cette difficulté ? Quelle est la position du Gouvernement wallon sur le sujet ?
  • Réponse du 01/03/2013
    • de HENRY Philippe

    Un projet est effectivement repris dans le PPI 2013-2025 sous l’intitulé « L132 : voie d’évitement à Rossignol + L150 Carmeuse ». Le budget est de 4,5 mio euros 2012 répartis de 2016 à 2022. Actuellement, je n’ai cependant aucune précision sur le contenu de ce projet, car les fiches d’information par projet sont toujours en cours de finalisation chez Infrabel. La demande a été faite de recevoir ces fiches dès que possible.

    L’analyse menée dans le cadre de l’étude sur le développement de la desserte ferroviaire en Wallonie a conclu que des bénéfices importants peuvent être engrangés sur cette ligne régionale, pour un investissement modéré, estimé à 12 mio euros. Un projet de modernisation et d’augmentation de la capacité de la L132 a ainsi été défini. Il a pour objectif de lever les différentes contraintes d’infrastructure existantes sur cette ligne (sections à voie unique, signalisation peu capacitaire, absence de passages sous voies dans les gares de croisement, etc.). L’adaptation de l’infrastructure doit également permettre de supporter le trafic marchandises appelé à croître significativement. Il a en effet été tenu compte du projet de nouvelle carrière Carmeuse qui s’implanterait à Hemptinne. Cette carrière serait raccordée au rail par l’intermédiaire d’une remise en service d’un tronçon de l’ancienne ligne 136, qui se raccordait à la ligne 132 à proximité d’Yves-Gomezée. Je m’étonne donc de constater que le projet repris dans le PPI fasse mention de la L150 et non de la L136. Des informations complémentaires à ce sujet ont été demandées à Infrabel.

    Tel qu’indiqué dans le plan de desserte, l’électrification de la ligne n’est raisonnablement pas envisageable avant que les autorails actuellement en service, qui sont relativement récents (1997-2000) ne soient en fin de vie. En outre, une électrification imposerait de très lourds travaux de mise au gabarit des tunnels de Jamioulx, Ham-Sur-Heure et Philippeville, tous les 3 très étroits.

    En revanche, les travaux identifiés dans l’étude devraient permettre à l’infrastructure de supporter une offre de trains parfaitement cadencés (trains IR et L), ce qui renforcerait significativement l’attractivité des services ferroviaires voyageurs sur cette ligne.

    Monsieur le Ministre Labille a expressément demandé à Infrabel de garantir le maintien de toutes les lignes, quelle que soit la catégorie dans laquelle elles ont été classées. J’ose donc espérer que cela garantira l’avenir des lignes régionales telle que la L134 Mariembourg – Couvin. Lors des négociations bilatérales sur le PPI 2013-2025, je m’assurerai que ce sera effectivement le cas.

    Je précise que le projet repris dans le plan de desserte prévoit la modernisation et le relèvement à 120 km/h de cette section, ainsi que l’amélioration de la vitesse d’approche de la gare de Mariembourg. Ces adaptations étaient prévues dans le cadre de travaux de renouvellement programmés par Infrabel et devront dès lors être reprises dans le PPI 2013-2025.

    Il n’existe à ma connaissance aucune difficulté entre cette partie de ligne et le projet de contournement de Couvin.