/

La question de savoir si Test Achats peut servir de référence

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 227 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 01/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    À plusieurs reprises, on aura pu lire ou entendre que Test Achats sert de référence, soit dans les questions parlementaires, soit dans les réponses ministérielles, pour justifier telle ou telle critique ou attitude à l’égard de projets ou d’entreprises.

    Je ne suis pas sans savoir que Test Achats, comme d’autres dans d’autres secteurs, profite largement d’une situation monopolistique en matière d’information au consommateur. Test Achats est, lui-même, une entreprise puissante qui tire son bénéfice de la critique à l’égard d’autres produits, services ou entreprises.

    Dans un pays où tout le monde peut se positionner sur toute question, c’est admis. Mais est-ce légitime qu’une autorité publique s’en serve pour justifier son attitude ou sa critique ? Je l’ai fait moi-même et j'ai entendu Monsieur le Ministre le faire, notamment en matière d’énergie. Cela ne devrait pas nous empêcher de nous poser des questions de principe.

    Une autorité publique ne devrait-elle pas baser plutôt ses analyses et ses prises de position sur des avis émis par des organisations qui défendent l’intérêt du consommateur sans aucun but lucratif ?
  • Réponse du 04/03/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Test-Achats est une organisation dont la mission est la promotion et la défense des intérêts des consommateurs. Cette organisation a notamment pour objectif de participer à l’amélioration des produits et des services offerts aux consommateurs en effectuant des tests comparatifs et en mettant en évidence les produits qui présentent le meilleur rapport qualité/prix. Test-Achats est constitué de 3 entités juridiques : une société coopérative et 2 ASBL.

    Cette organisation de consommateurs a développé une certaine expertise dans le domaine de l’énergie. Elle a notamment développé son propre simulateur tarifaire. Elle est également le réceptacle de nombreux problèmes potentiels auxquels le consommateur peut être confronté, et peut servir ainsi de caisse de résonnance, ce qui peut avoir une certaine utilité pour les pouvoirs publics.

    En matière d’énergie photovoltaïque, Test-Achats a dénoncé à plusieurs reprises les pratiques de certaines sociétés proposant des formules win-win au détriment du consommateur désirant investir dans des installations photovoltaïques. Il me semble qu’à l’instar d’autres organisations, il est de mon devoir en tant que Ministre de l’Énergie de tenir compte de ces échos venant de pratiques de terrains.

    Ceci n’empêche nullement que je sois à l’écoute d’autres organisations de consommateurs, dont certaines ont pris la forme d’une ASBL. Dans le cadre de la concertation relative à l’évolution du régime des certificats verts en 2010, j’avais d’ailleurs invité le CRIOC à exprimer son positionnement. L’important est de ne pas avoir d’exclusive avec un seul organisme.

    Par ailleurs, cette écoute ne se substitue pas ni ne réduit d’aucune manière le rôle de première importance des organismes consultatifs sollicités dans le cadre des décisions du gouvernement, à savoir le CESW, le CWEDD et le CSVCPW pour ce qui concerne l’énergie, ainsi que les avis, études et propositions du régulateur wallon du marché de l’énergie (la CWAPE).