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La conduite défensive et écoresponsable pour les agents de la fonction publique

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 229 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 04/02/2013
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Les nouvelles technologies sont partout et nous permettent d’améliorer considérablement notre quotidien. Ainsi, le secteur automobile a progressivement su faire bénéficier l’ensemble des usagers de ces innovations technologiques.

    Les véhicules sont équipés de série d’équipements de sécurité et la consommation moyenne de ces mêmes véhicules a considérablement diminué. Néanmoins, il reste un élément sur lequel les constructeurs ne peuvent influer, c’est le facteur humain.

    L’administration n’y échappe pas. De nombreux agents ont, dans le cadre de leur fonction, la responsabilité liée à la conduite d’un véhicule. Interrogés au sujet de la conduite des agents, il y a quelques années, il ressortait que proportionnellement ceux-ci causaient plus d’accidents en tort qu’un conducteur lambda.

    J’avais donc suggéré la mise en place de cours de conduite défensive et écoresponsable pour les agents de la Région wallonne. Ainsi, à l’issue des premières sessions, les résultats engrangés sont apparus comme particulièrement encourageants. Ceux-ci ont pris conscience de leurs lacunes sur la route et ont appris à avoir une conduite écoresponsable.

    Monsieur le Ministre peut-il tirer un bilan des différentes actions de sensibilisation menées en matière de conduite défensive et écoresponsable au sein de l’administration wallonne ? Combien de sessions ont été organisées pour les agents ? Combien d’agents étaient concernés ?

    S’il est un peu tôt pour constater une diminution des accidents dits en tort, quelles premières constatations peut-on retirer ? Quel est le budget qui a été dédicacé pour ces formations ? L’opération va-t-elle être renouvelée ?
  • Réponse du 26/02/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je remercie l'honorable membre pour sa question relative à la conduite défensive et écoresponsable pour les agents de la fonction publique, question qui fait suite à celle à laquelle j’avais eu le plaisir de lui répondre oralement le 4 décembre dernier.

    J’avais eu ainsi l’occasion de lui signaler que, à la suite de la résolution du Parlement wallon du 10 novembre 2010, instaurant des cours de conduite défensive et écoresponsable en faveur des agents de la Région wallonne, la Direction de la Formation du personnel du Service public de Wallonie avait mis en œuvre un programme de formation spécifique en conduite défensive et écoresponsable destinée aux agents du Service public de Wallonie et des organismes d’intérêt public.

    Pour rappel, ce programme prévoit trois types de formations.

    1) Une initiation d’une demi-journée à la conduite défensive et écoresponsable pour conducteurs occasionnels. Cette formation théorique et pratique aborde la position de conduite idéale, la conduite anticipative et il prodigue des conseils d'utilisation afin de limiter la consommation de carburant. Le participant s’exerce en salle sur un simulateur de conduite.

    2) Une formation d’une journée à la conduite défensive et écoresponsable pour conducteurs réguliers. Cette formation est identique à la première, elle comprend également le freinage préventif d'urgence et le participant s’exerce sur la route (conduite écologique) et sur piste (freinage et évitement d’obstacles, perte d’adhérence).

    3) Une formation de deux journées à la conduite défensive et écoresponsable dans des conditions hivernales pour conducteurs réguliers. Cette formation théorique et pratique aborde la position de conduite idéale, le freinage préventif d'urgence avec ou sans ABS sur différents types de sols (sec, mouillé, verglacé), le dérapage (à l’accélération, à la décélération, au freinage, en virage), le contrôle d’une perte d’adhérence, la conduite anticipative et les conseils d'utilisation afin de limiter la consommation. Le participant s’exerce sur piste (conduite écologique, freinage et évitement d’obstacles, perte d’adhérence, transfert de masses, techniques de contrôle sur sol verglacé et enneigé).

    Le marché de service concernant ces prestations de formation est d’une durée de 3 ans et a débuté en novembre 2011.

    À ce jour, environ 800 agents ont été formés sur un nombre total de 1 600 inscrits. Une priorité a été accordée aux membres du personnel de la Direction générale opérationnelle « Routes et Bâtiments » qui utilisent un véhicule dans le cadre de leur mission, et le plus souvent dans des conditions difficiles.

    Je rappelle également à l'honorable membre qu’une brochure consacrée à la conduite défensive et écoresponsable a été éditée dans la collection « Les Transversales » et distribuée en octobre 2012 par la Direction de la Communication interne du SPW.

    Je lui confirme par ailleurs que ce dispositif de formation rencontre un vif succès et est très apprécié tant au niveau des agents qu’à celui de la hiérarchie, à tel point que sa mise en place de manière plus permanente à l’attention du personnel conduisant un véhicule dans le cadre de ses fonctions pourrait être envisagée.
    Il conviendra néanmoins de garder à l’esprit l’impact budgétaire que représenterait une telle option, sachant qu’une formation d’une journée à la conduite défensive et écoresponsable revient à environ 220 euros par agent.

    À cet égard, j’informe l'honorable membre que le budget global inhérent aux prestations de formation décrites préalablement s’élève à 422 290 euros TVAC.

    Par ailleurs, en ce qui concerne sa question sur les accidents dits en tort, je peux lui signaler que, pour ce qui concerne le parc automobile du SPW, les chiffres sont très encourageants. En effet, on constate en 2012 une diminution du nombre de sinistres en tort de l’ordre de 25 % par comparaison avec 2011.

    Les chiffres parlent particulièrement d’eux-mêmes pour le parc automobile géré par la DGT2 (soit 600 véhicules) puisqu’on constate une diminution des sinistres en tort de près de 45 % en 2012 par rapport à 2011.

    L'honorable membre comprendra toutefois qu’un vrai bilan ne pourra se faire qu’au mieux un an après la fin des cycles de formation. Il sera alors possible d’apprécier précisément l’impact de l’action menée en terme notamment de diminution des accidents.