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L'état d'avancement du Plan cyberclasse

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 82 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 05/02/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    En février 2012, 1683 écoles n’étaient pas encore équipées d’une cyberclasse. Cependant, elles avaient reçu la visite d’un conseiller afin de préparer cette installation informatique, finaliser les options en termes de matériel et de disposition de celui-ci et de déterminer les éventuels travaux préparatoires à réaliser par l’école et/ou son pouvoir organisateur.

    L'objectif de Monsieur le Ministre – m’avait-il précisé – était d’installer les cyberclasses dans ces 1683 écoles pour fin 2012.

    Ces établissements scolaires peuvent-ils aujourd’hui jouir pleinement de leur cyberclasse ? Sont-elles toutes opérationnelles ?

    Par ailleurs, il s’agissait également de convaincre les 18% d’écoles non encore entrées dans la dynamique cyberclasse.

    Combien d’écoles supplémentaires se sont-elles aujourd’hui ralliées au principe des TIC ? Quand prévoit-on de les équiper ?

    On pouvait imputer notamment la lenteur du démarrage du projet au manque de conseillers. L’effectif a-t-il été depuis augmenté ?

    Une fois le matériel informatique installé, qui assure l’entretien, les réparations de l’outil ?

    Un contrat de «vie» du matériel installé a-t-il été prévu ? À quelle échéance le matériel devenu obsolète sera-t-il remplacé ?
  • Réponse du 27/02/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L’objectif du projet Cyberclasse vise toujours, effectivement, à équiper le maximum d’écoles possible, parmi les 3 350 implantations d’enseignement primaire, secondaire, spécialisé et de promotion sociale ciblées par le projet, ce afin que tous les élèves de la Région wallonne de langue française et germanophone bénéficient d’équipements informatiques performants.

    Si la Région wallonne s’est astreinte, depuis 2009, à un effort particulier d’information, de sensibilisation, d’accompagnement de plus en plus rapproché des directions d’écoles, de mise en réseau des différents interlocuteurs pouvant débloquer les dossiers au niveau des différents services de l’AGERS comme des pouvoirs organisateurs des écoles concernées et de recherche de solutions aux différents problèmes rencontrés par ces dernières, tous les paramètres de ce projet ne sont pas dans les mains de la Cellule Cyberclasse ou du Gouvernement wallon. En effet, les écoles ont à effectuer des travaux préalables (mise à disposition d’un local disposant du câblage électrique suffisant et d’une connexion internet ainsi que, pour les écoles de l’enseignement secondaire et de promotion sociale, mise en conformité du système d’alarme dont elles ont bénéficié dans le cadre du projet « Cyberécoles ») à l’installation de leur cyberclasse, ce qui entraîne des procédures différentes, et donc des délais de réalisation très variables, selon les pouvoirs organisateurs compétents.

    Néanmoins, lorsqu’il a été demandé, conformément à l’engagement pris par le Gouvernement wallon de finaliser le projet fin 2012, à toutes les écoles restantes à équiper de manifester, pour le 30 juin 2012, leur intérêt d’être équipées d’une cyberclasse, le taux de réponse a été particulièrement positif, puisqu’au 30 juin 2012, plus de 98 % des écoles concernées étaient entrées dans la dynamique Cyberclasse et avaient répondu positivement, ce qui montre la grande attente des écoles et le besoin que vient combler ce projet.

    Pour laisser à toutes les écoles le temps d’effectuer au mieux leurs travaux préparatoires, les différents marchés publics « Cyberclasse » ont été prolongés jusque fin 2013 (septembre ou décembre).
    À ce jour,
    * 98,4 % des écoles sont entrées dans la dynamique Cyberclasse, certaines suite aux courriers envoyés le 3 février 2012 et le 18 juin 2012 ;
    * 2 011 écoles (soit 61,72 %) sont d’ores et déjà équipées ou en passe de l’être (matériel commandé), ce qui représente 78 % des ordinateurs prévus (31 000 sur les 40 000 prévus par le projet).

    Ces chiffres ont été atteints grâce au suivi et à l’accompagnement de la cellule Cyberclasse, à l’implication grandissante des écoles et des pouvoirs organisateurs, ainsi qu’à la recherche de solutions alternatives afin de diminuer le coût des travaux préparatoires à charge des écoles.

    L’engagement de conseillers supplémentaires au SPW, notamment financés par le Fonds Social Européen, et donc de l’accompagnement des directions d’école, a permis une augmentation significative des dossiers finalisés, ce qui s’est traduit par une augmentation du nombre de commandes mensuelles en vue de l’installation des cyberclasses. Celles-ci sont en effet passées de 25 écoles « commandées » en moyenne à plus de 100 par mois depuis le second semestre 2012. Si l’équipement des plus gros établissements scolaires est aujourd’hui quasi finalisé, l’équipement des plus petites implantations nécessite par contre un soutien beaucoup plus intensif des directions, ce à quoi s’appliquent aujourd’hui les conseillers qui consacrent une grosse partie de leur temps à l’accompagnement des responsables des plus petits établissements, dans leurs démarches, afin de donner à tous les élèves la chance de bénéficier des apports d’une pédagogie interactive et attrayante.

    Compte tenu du volume des écoles commandées chaque mois et, en tenant compte du fait que certaines écoles, en dépit de toutes les pistes de solution recherchées et proposées par les conseillers Cyberclasse, sont obligées de renoncer au projet, en général pour des raisons budgétaires, il paraît réaliste d’estimer que 90 % des écoles ciblées seront effectivement équipées et opérationnelles d’ici fin 2013. Un maximum sera néanmoins fait pour augmenter encore ce taux d’équipement.

    Une fois le matériel installé, l’école bénéficie du helpdesk Cyberclasse qui, en cas de problème technique rencontré par l’équipe pédagogique de l’école, analyse la situation et fait intervenir les différents fournisseurs (Fabricom, Computerland, Priminfo,…). Ces interventions s’ajoutent à celles de l’équipe Cyberclasse ou de l’entreprise SYSTEMAT, assurant le HELPDESK, concernant les problèmes liés à une mauvaise utilisation du matériel ou à une maîtrise insuffisante des potentialités des Cyberclasses. Une garantie complète du matériel est prévue dans les différents marchés (durée 3 ans). Au-delà des 3 ans, le SPW achète les pièces de rechange et celles-ci sont installées, si nécessaire, par le Helpdesk.

    Compte tenu de l’évolution extrêmement rapide des Technologies de l’information et de la communication, aller au-delà des délais de garantie et de maintenance prévus n’aurait pas eu de sens, c’est pourquoi, le Gouvernement wallon, en synergie avec les Gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Communauté germanophone, a plutôt opté, dans le cadre de sa note d’orientation du 9 juin 2011, pour une poursuite de la dynamique d’implémentation des TIC dans les pratiques pédagogiques via le plan TIC pour l’éducation à l’horizon 2025 (ou plan « école numérique »), qui devra permettre aux écoles de compléter/remplacer progressivement leur équipement informatique par du matériel « up to date » répondant aux enjeux pédagogiques et sociétaux de demain.

    D’ores et déjà un appel à projets « école numérique » a permis de recueillir 175 projets pédagogiques nécessitant du matériel informatique. 28 projets ont été sélectionnés et seront évalués d’ici fin 2013. L’objectif est que, sur base des enseignements tirés de ces 28 projets pilotes, la dynamique « école numérique » puisse être amplifiée et essaimée.

    Il convient en effet de se poser la question de l’évolution des matériels informatiques (tablettes, tableaux numériques, …) en regard des besoins d’accompagnement individualisé des élèves, de l’apport de la technologie en matière de remédiation, de l’utilisation des manuels scolaires numériques … avant de lancer un nouveau plan d’équipement.
    Enfin, pour mémoire, si le matériel Cyberécole a été remplacé par le matériel Cyberclasse, toute école ayant manifesté, après avoir reçu le courrier du SPW, son intérêt de devenir propriétaire du matériel Cybercécole, a bénéficié de cette opportunité.  La faculté de recourir aux services gratuits de « ressourceries », via une convention conclue entre la Région wallonne et la Fédération « Ressources », a également été rendue possible, permettant ainsi la récupération, le recyclage ou la réutilisation du matériel dont les écoles souhaitaient se défaire.

    Le projet Cyberclasse comme le « Plan École numérique » témoignent d’une grande mobilisation d’une partie du corps enseignant et d’un souhait de s’approprier véritablement cet enjeu éducatif, sociétal et économique. Il convient dès lors que le monde politique soutienne cette dynamique nouvelle et contribue à favoriser son appropriation par tous, pour en optimiser l’impact. C’est une des priorités du Gouvernement wallon qui met dès lors tout mettre en œuvre pour permettre l’aboutissement rapide et efficient du projet Cyberclasse, mais aussi son redéploiement via la dynamique « écoles numériques ».