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Le taux de charge éolien en Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 246 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 07/02/2013
    • de BORSUS Willy
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Dans le cadre de son avis n°CD-8f06-CWaPE-184bis, la CWAPE a statué sur le fait que le taux de charge moyen pour l’éolien de plus de 500 KW en Wallonie était de 25 % (page 8 de l’avis).

    À l’analyse du rapport spécifique sur les certificats verts pour l’année 2011 (le dernier rapport sur le sujet à ce jour), ce taux de charge moyen en Wallonie est inférieur à 25 %.

    Quelle est la méthodologie choisie par la CWAPE en vue de retenir le taux de 25 % ? Pourquoi ce taux est-il proposé comme hypothèse de calcul ?
  • Réponse du 28/02/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    L’avis de la CWAPE évoqué par l’honorable membre date du 15 février 2008. Il s’agit en fait d’une proposition de la CWAPE visant à fixer les facteurs ‘k’ applicables aux différentes filières 10 ans après l’obtention du premier certificat vert. Dans cet avis, la CWAPE précise une série d’hypothèses relatives aux coûts et aux recettes générées par un cas type pour chaque filière d’électricité verte, dont l’éolien.

    Depuis lors, la CWAPE a actualisé sa proposition de facteur ‘k’. La dernière date du 6 octobre 2011. Dans les hypothèses technicoéconomiques retenues, la CWAPE reprend pour le grand éolien une durée de fonctionnement équivalente à une capacité nominale de 2 200 heures par an, soit un taux de charge de 25%.

    Comme je l’ai déjà expliqué lors de précédentes réponses à des questions abordant le même sujet, je rappelle que le taux de charge est directement lié à la quantité d’énergie produite annuellement par une technologie. Il est exprimé par le rapport entre le nombre d’heures pendant lesquelles cette technologie aurait fonctionné constamment à sa puissance nominale pour produire la même quantité d’énergie, et le nombre d’heures total contenu dans une année (8 760 h).

    Il est possible de calculer le taux de charge réel de l’éolien en Wallonie, sur la base de l’analyse des données agrégées des productibles des parcs éoliens wallons ayant fonctionné au moins sur toute une année. D’après les informations de la CWAPE, ce taux de charge moyen s’élève à 23,2% de 2009 à 2011. Ce taux de charge peut évoluer favorablement dans les années à venir pour deux raisons. D’une part, les années 2010 et 2011 ont été des années particulièrement pauvres en vent. Pour la seule année 2010, le Wind Index qui fait référence respectivement aux Pays-Bas et en Allemagne, atteste d’écarts compris entre 23 et 25% par rapport à la moyenne historique sur plus d’une décennie.

    D’autre part, le taux de charge moyen a tendance à augmenter avec l’évolution technologique : en effet, les constructeurs d’éoliennes développent actuellement des rotors de diamètres supérieurs atteignant 100 m voire davantage. Ces diamètres sont spécialement conçus pour des types de vent tels que ceux qui soufflent en Wallonie, et permettent dès lors d’obtenir des productibles sensiblement supérieurs à une éolienne type E-82, dont un grand nombre a été installé en Wallonie.

    D’après l’observatoire de l’APERe, qui se base sur des données d’Elia, l’année 2012 a été nettement meilleure puisque le taux de charge moyen des parcs éoliens on-shore en Belgique s’est élevé à 26,4%.

    L’hypothèse de taux de charge reprise par la CWAPE dans ses avis et propositions semble donc être bien en phase avec les données réelles des parcs en fonction, sur une base pluriannuelle moyenne.