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"Duale Ausbildung"

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 84 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 07/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    La compétitivité de l’économie allemande s’explique par plusieurs facteurs. Parmi les facteurs importants, nous trouvons la formation en alternance.

    Marc De Vestele dans Dynamisme (décembre 2012) : «Grâce au système de la « duale Ausbildung », l’Allemagne présente le plus faible taux de chômage parmi les jeunes en Europe. En août 2012, le chômage atteignait d’ailleurs 8.1 % contre 17.7 % en Belgique.».

    Cette «duale Ausbildung» fonctionne également à merveille en Communauté germanophone. Non seulement sous l’angle de vue de l’emploi, mais aussi – et c’est l’aspect que je souhaite aborder dans la cadre de la présente question – sous l’angle de vue de la création d’activité économique et de développement de PME.

    En effet, le nombre de ceux qui ont été formés dans cette filière et qui s’installent comme indépendant, créant à la fois leur emploi et une activité économique, est nettement plus important que du côté de ceux qui ont été formés dans d’autres filières. Accompagnés et bien encadrés, ces indépendants réussissent assez souvent et développent davantage d’activités économiques. Il y a des entreprises qui ont constitué leur savoir-faire sur cette base – ce qui en plus est une manière appréciée de transmission du savoir d’une génération à l’autre, générant une véritable culture d’entreprise.

    Est-ce qu’aux yeux de Monsieur le Ministre, la formation en alternance est suffisamment développée en Région wallonne ? La question se pose évidemment sous l’angle de vue de création d’activités et de capacité d’innover. Ne serait-ce pas une voie royale de développer parmi nos jeunes un vrai goût d’entreprendre ?
  • Réponse du 20/02/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La formation en alternance contribue-t-elle à développer l’esprit d’entreprendre de nos jeunes et est-elle de nature à favoriser la création d’activité ?

    Les taux de réussite et d’insertion sur le marché de l’emploi à l’issue des formations en alternance de l’I.F.A.P.M.E. tendent effectivement à le démontrer.

    Faut-il encourager le développement de la formation en alternance en tant que vecteur de développement économique ?

    Le Plan Marshall 2.vert a fait du développement qualitatif de la formation en alternance un axe prioritaire en matière de développement du capital humain. Cela se traduit par une revalorisation de l’alternance en tant que filière qualitative de formation et non-filière de relégation, l’inscription de l’alternance en tant que priorité dans les engagements des partenaires (Gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, partenaires sociaux sectoriels et opérateurs d’enseignement et de formation) dans les conventions sectorielles conclues entre les gouvernements et les différents secteurs d’activité, en matière de formation, d’enseignement et d’insertion socioprofessionnelle, mais également par le lancement d’expériences pilotes en matière d’enseignement supérieur et d’alternance.

    Ainsi, en 2011, 5 expériences pilotes de master en alternance ont été lancées en Région wallonne. Il s’agissait de vérifier la plus-value que pouvait apporter la méthodologie de l’alternance pour l’acquisition de compétences au plus haut niveau.

    4 nouveaux masters ont ainsi été définis :
    * Master en gestion de la production (organisé par la Haute-Ecole Louvain-en-Hainaut – HELHa - et par la Haute-Ecole de la Province de Liège - HEPL)
    * Master en gestion de chantier orientation construction durable (organisé par la Haute-Ecole Robert Schuman - HERS)
    * Master en génie analytique à finalité biochimie (organisé par la HELHa)
    * Master « Facility Manager » (organisé par la HEPL)


    Une 1re évaluation intermédiaire de ces expériences pilotes a montré la pertinence du modèle, même si de petits ajustements se sont révélés nécessaires lors de la rentrée académique 2012-2013 et s’il faut attendre la fin du 1er cycle complet de ces masters pilotes (en juin 2013) pour pouvoir évaluer notamment l’impact en termes d’insertion dans l’emploi.

    Quoi qu’il en soit, la satisfaction tant des étudiants que des enseignants et des entreprises va dans le sens d’une poursuite de l’expérimentation et le nombre des étudiants qui se sont inscrits en 1re année de master en alternance, en septembre 2012 a d’ores et déjà doublé, par rapport à la rentrée académique 2011-2012.

    Il convient toutefois d’apporter un bémol à l’engouement pour la formation en alternance : celui de la disponibilité des places d’accueil dans les entreprises partenaires de la formation et la capacité du personnel de celles-ci à encadrer et former les jeunes accueillis.

    C’est la raison pour laquelle il était urgent que les travaux relatifs à la mise en place de l’OFFA (Office francophone de formation en alternance) soient relancés à l’initiative des Ministres de la Formation et de l’Enseignement concernés en Région wallonne, en Fédération Wallonie Bruxelles et à la Cocof.

    Un marché public, dans le cahier spécial des charges a été approuvé par les cabinets des ministres de tutelle, est ainsi sur le point d’être lancé par l’I.F.P.M.E. (ALTIS) pour finaliser l’avenant à l’accord de coopération lié à la mise en place de l’OFFA.

    Dans l’attente de celle-ci, un Comité de pilotage, composé de représentants des partenaires sociaux, de représentants des trois entités fédérées et de représentants des opérateurs de formation et d’enseignement et de leurs administrations respectives a été constitué pour, notamment, poursuivre la réflexion relative au statut et au contrat unique en alternance ainsi que sur la formation de tuteurs en entreprises et une forme de « labellisation » des entreprises formatrices.

    L’intention du Gouvernement wallon, comme du Gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles, est donc bien de soutenir le développement qualitatif des cursus en alternance, en étant attentifs aux balises nécessaires, garantes de la réelle plus-value du dispositif pour les jeunes, d’abord, pour les entreprises et pour l’économie wallonne, in fine.