/

Les relations commerciales intercontinentales

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 87 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 07/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Les pays avancés important moins, la croissance économique s’est fortement ralentie en Asie et en Amérique latine.

    La Wallonie n’a pas performé au premier semestre 2012 : avec – 4.7 %, elle reste en deçà des chiffres d’exportation de Flandre, d’Allemagne, des Pays-Bas, de France et même de l’UE15.

    Il s’agit évidemment d’une photographie momentanée qui ne pourra pas traduire l’évolution dans la durée. Cette dernière nous positionne heureusement plus favorablement par rapport à nos concurrents directs. Mais il n’empêche : la crise nous a fait perdre du terrain.

    Quelle est la contribution de l’euro trop fort par rapport au dollar plus faible pour expliquer la perte de marchés intercontinentaux ?
  • Réponse du 03/06/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L’analyse des tendances géographiques au cours des neuf premiers mois 2012 révèle que les exportations wallonnes sur les marchés extérieurs à l’UE27 ont régressé à un rythme plus rapide (-4,1 %) que celui des ventes de la Wallonie au sein de l’UE27 (-2,8 %). Par contre, l’évolution de nos échanges hors UE27 est marquée par des résultats très divergents selon la destination géographique des exportations.

    En effet, nous pouvons observer de janvier à septembre 2012 une vive progression de nos exportations en Afrique du Nord (+30,9 %) et en Afrique subsaharienne (+18,8 %), tandis qu’elles augmentent à une cadence plus modérée au Proche et Moyen-Orient (+6,9 %) et en Amérique du Nord (+4,8 %). En ce qui concerne la partie nord du continent africain, cela atteste sans aucun doute que nos entreprises reviennent maintenant en force dans cette région après une année 2011 qui a vu nos relations commerciales fortement perturbées par l’instabilité politique et sociale ayant affecté plusieurs pays de cette zone.

    À l’inverse, il est vrai qu’après des résultats remarquables les années précédentes, les ventes wallonnes se sont repliées en Europe centrale et orientale (-22,5 %), en Océanie (-19,8 %), en Extrême-Orient (-10,4 %) et en Amérique latine (-9,4 %).

    Quant aux BRICS, nos ventes y régressent en moyenne de 8,1 % de janvier à septembre 2012, malgré un résultat très louable en Afrique du Sud avec +29,3 %.

    L’euro a longtemps été vu comme une valeur refuge, avant la crise économique et financière de 2009.

    Théoriquement, une appréciation de l’euro face à une monnaie dégrade la compétitivité prix de nos exportations hors zone euro et diminue le coût des importations.

    À l’inverse, une dépréciation de l’euro augmente le coût des importations donc des consommations intermédiaires et in fine peut diminuer ou ralentir la croissance de la valeur ajoutée (valeur de la production, les consommations intermédiaires).

    Ces derniers mois, on a pu constater un euro de plus en plus fort, face au dollar et au yen faibles, ce qui permet entre autres aux entreprises américaines et japonaises d’être plus compétitives vis-à-vis de l’extérieur et d’augmenter leur part de marché.