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La manière de développer l'intermodalité train-voiture

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 361 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 12/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Prenons l’exemple de la gare de Verviers : les voyageurs qui souhaitent y prendre le train pour se rendre à Liège ou à Bruxelles, se rendront majoritairement en voiture à la gare de Verviers. En effet, hormis les habitants de la ville et des communes à proximité immédiate, les voyageurs qui habitent dans l’hinterland verviétois (qui est très rural) sont obligés de prendre leur voiture pour prendre le train. La plupart d’entre eux viennent par l’autoroute et traversent la ville avant d’accéder au parking de la gare.

    Comment rendre encore plus attractif l’accès à la gare et comment encourager davantage de conducteurs de voiture d’y laisser leur véhicule et de continuer en train ?

    D’une part, me semble-t-il, en reliant l’autoroute encore plus directement au parking de la gare et en organisant un accès encore plus direct, réduisant en même temps l’importance du trafic de transit.
    Ensuite, en augmentant à certaines heures la cadence des bus, qui devraient rouler – quand c’est possible – en site propre (cfr. Liège) pour accéder plus rapidement à la gare.
    En reliant Verviers non seulement à Liège et Bruxelles, mais aussi à Namur-Charleroi par des trains directs (notamment aux heures stratégiques) qui évitent que, venant de Namur, on rate trop souvent la correspondance Ostende-Cologne lorsqu’on arrive à la gare des Guillemins.
    Finalement, en augmentant progressivement la capacité et la convivialité du parking de la gare, ce qui rendra plus attractive l’intermodalité train-voiture.

    Probablement qu’il y aura encore d’autres thèmes à méditer.

    Ce type de réflexion a-t-il été présent lorsque l’étude Tritel fut rédigée ? N’est-ce pas par ce type de compléments d’étude qu’il faut maintenant préparer les dossiers à négocier ?
  • Réponse du 01/03/2013
    • de HENRY Philippe

    En effet, les thèmes à méditer pour promouvoir l’intermodalité ne manquent pas. L'honorable membre aborde la question de l’organisation de services directs entre l’axe Verviers – Bruxelles et la dorsale wallonne, la mise en service de davantage d’autobus en site propre en heures de pointe et l’amélioration de la convivialité de parkings de gare, ainsi que des raccordements plus faciles de ces parkings avec le réseau autoroutier.

    L’étude Tritel aborde de manière générale cette question de l’intermodalité. Elle n’est en effet pas une étude d’exécution qui aurait disposé de moyens pour examiner individuellement les 262 gares et points d’arrêt ferroviaires de Wallonie.

    En matière de desserte ferroviaire, le parti-pris de l’étude est d’intensifier le service tout en le systématisant. Autrement dit, d’éviter de créer des services non cadencés qui viendraient s’immiscer voire perturber des services cadencés, rendus plus fréquents. Ainsi, pour reprendre votre exemple, plutôt que de créer à certaines heures de la journée une relation Verviers – Namur, l’étude table plutôt sur des relations plus fréquentes et plus ponctuelles. Grâce au principe du nœud de correspondance, allié à la ponctualité, les possibilités de correspondances de qualité entre l’axe Welkenraedt - Verviers - Liège - Bruxelles et l’axe Liège – Namur - Charleroi seraient ainsi multipliées.

    La région, via les investissements d’infrastructure opérés par la SRWT, travaille activement à l’amélioration de l’intermodalité train – bus à de nombreuses gares de Wallonie. Certaines de ces gares sont d’ailleurs dotées du système AriBus qui vise à optimaliser les correspondances bus – train. Une fois encore, ce n’est pas la vocation de l’étude Tritel de descendre gare par gare jusqu’à ce niveau de détail.

    Il en est de même des modalités éventuelles d’amélioration des installations de parking de gares ou de raccordement au réseau routier, ou encore d’aménagements de priorité en faveur des autobus ou portant sur le service d’autobus : cela ne ressortit pas de l’étude Tritel, mais fait l’objet, le cas échéant, d’études (par exemple dans le cadre de PCM) ou d’interventions d’autres acteurs que les acteurs du domaine ferroviaire, qui ont eux aussi à cœur d’améliorer l’intermodalité avec le rail.