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Le déneigement des routes

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 245 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 12/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Lorsqu’on traverse la Région wallonne, on s’aperçoit que les services de déneigement travaillent avec des résultats fort différents d’un district à l’autre.

    Cela peut être constaté de façon flagrante lorsqu’une route traverse plusieurs districts. Le premier tronçon est bien dégagé, le deuxième commence à poser problème et le troisième est tout à fait glissant. Monsieur le Ministre comprendra que pareille situation est de nature à être difficile sur le plan de la sécurité – alors que la météo, suffisamment connue à l’avance, est la même pour tous les tronçons.

    Comment peut-on expliquer ces différences en termes de résultat et comment l’améliorer ?
  • Réponse du 28/02/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    J'informe l'honorable membre que la Région wallonne présente une climatologie particulière et assez complexe due au peu d’influence des courants maritimes, à la variabilité importante des reliefs et des instabilités des masses d’air en hiver.

    Les quelque 7 750 km de routes régionales et 880 km d’autoroutes sont gérées par 42 districts qui mettent en œuvre plus de 600 véhicules équipés tels qu’épandeuses et chasse-neige.

    Les épandages préventifs sont commandés et effectués avant l’apparition du gel et l’apparition du danger. Le déneigement curatif est réalisé pendant et après les chutes de neige.
    L’organisation de la viabilité hivernale du SPW est reconnue comme étant une des plus abouties possible compte tenu du climat que nous connaissons.

    La disparité qui peut apparaître dans le traitement des différents tronçons du réseau routier wallon peut s’expliquer comme suit :

    1) Les circuits de traitement épandages ou déneigements ne peuvent commencer partout au même moment. En principe 300 000 m2 sont traités avec une épandeuse dans un délai approximatif de 2 heures. En cas de déneigement, les lames passent sur les routes dans des délais approximatifs de 1 h 30. De plus aux alentours de grandes villes présentant un trafic très dense la décision d’épandage considère les heures de pointe et l’heure d’intervention est adaptée en conséquence.
    L’efficacité du traitement dépend également du nombre de passage de véhicules : plus celui-ci est important, plus vite la route sera dégagée. De part ces éléments, il est donc possible que pour une même route, le résultat du traitement puisse paraître différent d’un district à l’autre si l’on considère des circuits différents répartis dans le temps et l’espace.
    2) Contrairement aux idées préconçues, il est fréquent que la climatologie change d’un district à l’autre. Par exemple, la N90 subit des intempéries hivernales différentes à Mons, Charleroi, Huy, Liège. Ces microclimatologies peuvent être très marquées et engendrer des capacités de déneigement variables.


    En conclusion, le traitement des routes en viabilité hivernale et particulièrement lors de déneigement est complexe et demande la mise en œuvre de moyens considérables. Le facteur « temps de déneigement » entre en considération pour uniformiser le niveau de service du réseau et tout est mis en œuvre pour y parvenir dans les meilleurs délais.