L'implication de la Wallonie dans les investissements à risques et la croissance de nos start-ups

• Session : 2012-2013
• Année : 2013
• N° : 95 (2012-2013) 1

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• Question écrite du 18/02/2013

  • de KAPOMPOLE Joelle
  • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles
  
  Le Fonds européen d'investissement (FEI) investit pour la première fois dans un fonds cofinancé et cogéré par des « business angels », le Nausicaa Ventures, basé à Mont-Saint-Guibert.
  
  Ce fonds est composé de différents investisseurs, parmi lesquels la Sowalfin.
  
  Grâce à l'investissement du FEI, l'organe aura à sa disposition près de 20 millions d'euros pour soutenir les start-ups.
  
  Dans la mesure où l'on retrouve dans cette structure la Solwalfin, Monsieur le Ministre pourrait-il me dire
  - quelle est l'implication de la Wallonie dans le cadre de ces investissements à risques;
  - quel est le lien avec les intercommunales ?

• Réponse du 03/06/2013

  • de MARCOURT Jean-Claude
  
  L’accès aux capitaux par les PME constitue encore aujourd’hui une difficulté, en particulier en cette période conjoncturelle dégradée. Cette difficulté se pose avec encore plus d’acuité pour des entreprises dont le profil est particulièrement risqué : les jeunes PME, les entreprises innovantes, les start-up, …, dont les activités sont pourtant essentielles pour le développement économique de la Wallonie.
  
  Pour pallier à cette lacune de financement, différentes actions de politique économique régionale sont menées par les trois outils financiers de Wallonie : la SRIW, le Groupe SOWALFIN et la SOGEPA.
  
  La Wallonie a toujours privilégié les interventions directes à destination des entreprises, ce qui assure à la fois une souplesse permettant de rencontrer au mieux les besoins de celles-ci, et une maîtrise des décisions d’investissement et du risque y associé.
  
  En ce qui concerne le soutien sous forme de capital à risque aux PME, start-up et jeunes entreprises innovantes, les Invests jouent un rôle prépondérant et s’inscrivent d’ailleurs tant dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, que dans les mesures cofinancées par les fonds structurels européens.
  
  En outre, et de manière concomitante, la Wallonie encourage fortement les activités de fonds de capital à risque privé. Ainsi, elle a notamment souscrit en 2010 une participation de 2 millions d’euros au capital du fonds « BAMS ANGELS FUND II », de manière à lui permettre d’atteindre la taille critique nécessaire au développement de ses activités. Ce dernier, renommé « NAUSICAA VENTURES » fin 2012 à l’occasion de l’entrée au capital du Fonds européen d’Investissement, mène une stratégie orientée vers les entreprises ayant un profil technologique. Ce fonds constitue le 3e investissement conjoint de la Wallonie avec le FEI.
  
  Les intercommunales, quant à elles, jouent un rôle fondamentalement distinct de celui du financement, lié à l’animation économique et à la gestion des infrastructures dédiées à l’accueil des entreprises. Il n’y a dès lors pas de lien structurel entre celles-ci et les fonds d’investissement.
  
  Par contre, leur présence locale leur permet d’identifier des projets ou PME à la recherche de financement et de les orienter vers des interlocuteurs spécialisés, notamment les Invests.