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L'état du réseau routier

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 262 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Parmi les facteurs qui expliquent l'état actuel des routes on trouve les suivants : d'une part, le sous-investissement dans son entretien (pendant les années 1980) et la relative lenteur avec laquelle les budgets en faveur de l'entretien ont été augmentés dans les années qui suivent jusqu'au moment où il y a eu glissement systématique du budget d'investissement vers le budget d'entretien. Ceci n'a toujours pas servi à financer l'entièreté du besoin, d'où l'opération Sofico, mise en route par le Ministre Daerden, qui avait également demandé un diagnostic complet du réseau et de préparer un programme de réhabilitation, de rénovation et de sécurisation. D'autre part, l'investissement d'entretien tardif contribue également au problème : le remplacement tardif de la couche d'usure provoque souvent des problèmes plus importants et plus coûteux à réparer.

    « Pour remettre en état l’ensemble du réseau structurant (quelque 1.600 km sur un nombre total avoisinant 7.600 km), 575 chantiers furent alors [en 2010] identifiés. À ce stade, l’estimation budgétaire de leur réalisation s’élevait à 885 millions d’euros TVA comprise. » (Cour des Comptes). Ce qui donna naissance au Master Plan de 322 chantiers, lourds de 500 M d'euros, financés entre autres par une ligne de crédit de 250 M d'euros auprès de la BEI.

    Où en sommes-nous en ce qui concerne la mise en route dudit master plan ? Entendons la Cour : «La période de mise en œuvre du plan 2010-2014 est, en réalité, de 56 mois. Il reste donc 34 mois, soit 60,7% de la période considérée, pour attribuer 82,4% du nombre total des chantiers (575) et réaliser 88,04% des dépenses prévues.». Cette situation comporte un risque important de non concrétisation des objectifs de réhabilitation du réseau structurant poursuivi par le plan routes. 

    Faut-il désaffecter une partie du réseau - comme le propose IEW ? Je ne le pense pas, mais postposer certains chantiers moins stratégiques pour injecter les montants "ainsi trouvés" dans le remplacement plus rapide de la couche d'usure (protection contre l'eau et le gel) - seul moyen de gagner la course contre la montre, de remettre le réseau en bon état sans qu'il ne se dégrade plus vite que nous puissions le réparer.

    Quant au réseau non structurant : « à politique inchangée, le total des moyens réunis sur l’allocation 73.01 pour la période 2010-2014 serait de 405,8 millions d’euros, soit moins de la moitié du budget estimé initialement pour les 575 chantiers du réseau structurant (885 millions d’euros TVA comprise). Dès lors que le trafic routier régional se répartit à concurrence de 47,7 % sur le réseau non structurant et de 52,3 % sur le réseau structurant, ce crédit estimé de 405,8 millions d’euros ne paraît pas à la mesure des besoins du SPW ». « Pour les deux réseaux, les moyens financiers alloués risquent d’être insuffisants pour couvrir, à terme, les besoins d’entretien » .

    Je l'avais évoqué lors du débat budgétaire : les budgets actuels ne permettent pas d’assurer un entretien correct du réseau routier, d'où la proposition d'étendre les missions de la SOFICO et d'injecter les réserves accumulées par celle-ci dans l'entretien du réseau secondaire - sachant que les 144 M d'euros peuvent servir de levier pour combler la différence entre 885 et 405.8 M d'euros.

    Est-ce que le débat concernant le fait qu'il faut ou non reprendre la dette de la Sofico dans le périmètre de la dette de la Région wallonne empêche le Gouvernement wallon de creuser cette perspective ?
  • Réponse du 14/03/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je renvoie l'honorable membre au débat parlementaire sur le rapport à la Cour des comptes qui a eu lieu ce lundi 4 mars 2013 où une réponse complète à cette question a été donnée.