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Le fauchage tardif

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 264 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Une des mesures MAE est d'aider les exploitants agricoles lorsqu'ils procèdent au fauchage tardif. Il s'agit, selon mon information, d'une mesure appréciée par le secteur. Et elle est d'un intérêt majeur en termes de biodiversité et de protection des espèces.

    Les communes sont-elles aidées de la même manière par la Région wallonne lorsqu'elles procèdent de leur côté également au fauchage tardif ?

    Dans l'affirmative, au départ de quel budget l'aide accordée aux communes est-elle financée ? Du budget MAE ?
  • Réponse du 14/03/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’opération de fauchage tardif des bords de routes a été lancée à l’occasion de la deuxième « Année Européenne de la Conservation de la Nature » organisée en 1995 par le Conseil de l’Europe. En Wallonie, le Comité organisateur a voulu sensibiliser et impliquer davantage les communes dans cette initiative, car elles constituent le niveau de pouvoir le plus proche des citoyens et peuvent facilement mettre en place une participation citoyenne.

    Ainsi, les « Plans Communaux de Développement de la Nature », l’opération « Combles et Clochers »  et l’opération « Bords de routes », recommandant aux communes l’application du fauchage tardif sur certains talus et accotements du réseau routier, ont vu le jour la même année. Par ailleurs, dans le cadre du Plan Maya, les communes MAYA s’engagent à pratiquer le fauchage tardif.

    La campagne de fauchage tardif des bords de routes est organisée par le biais d’une convention, signée par le Service public de Wallonie, représenté par le Directeur général de la Direction Générale de l’Agriculture, des Ressources Naturelles, et de l’Environnement et une commune, représentée par le bourgmestre et le secrétaire communal. Dans cette convention, la commune s’engage à réaliser un plan de fauchage tardif et à ne pas débuter le fauchage des sites retenus avant le 1er août.

    De son côté, le Service public de Wallonie s’engage à aider les communes à réaliser le plan de fauchage, à lui fournir des outils de communication sur le thème des bords de routes et du patrimoine naturel présent (articles, brochures et panneaux), mais ne fournit aucune aide financière.

    Cette absence d’aide financière n’a pas été un obstacle pour les communes, puisque, à ce jour, 212 communes sur les 262 que compte la Wallonie ont signé la convention « Bords de routes ». En ce début d’année 2013, plusieurs nouvelles communes ont fait part de leur intérêt pour cette opération.

    Au total, les communes participantes ont constitué un réseau écologique de plus de 3 000 hectares, répartis sur quelque 14 000 kilomètres de bords de routes. Plus de 6 000 relevés botaniques ont été réalisés sur ce réseau et ils ont permis d’identifier 800 espèces végétales, dont 57 sont rares et protégées en Wallonie et 35 autres dont le niveau de conservation peut être amélioré. Toutes attirent une grande quantité de petits animaux qui trouvent, sur les bords de routes, la nourriture et l’abri qui leur sont nécessaires.