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Les plans forestiers

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 266 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les services DNF imposent des plans forestiers aux communes. Ces plans prévoient la plantation d'arbres feuillus ou d'autres mesures critiquées par les exploitants forestiers qui sont intéressés par la culture des résineux. Le Code de la forêt prévoit la multifonctionnalité de la forêt et de préserver le biotope forestier riche en habitats et en espèces.

    Mais, il y a des surfaces qui se prêtent moins bien à la culture du résineux, arbre qui donne la matière première à toute une industrie du bois (première et deuxième transformation). Comment justifier que dans certaines régions, ce sont les meilleures surfaces en termes de culture de résineux qui doivent être réservées à des espèces de moindre intérêt économique ?

    Pour ce qui concerne les résineux, comment expliquer que les prescriptions proposent aux exploitants forestiers, dont les communes, des distances plus grandes entre les arbres - ce qui est de nature à ce que des branches poussent de façon plus abondante, ce qui réduira obligatoirement l'intérêt du bois à des fins industriels ?

    Finalement, certaines communes demandent à pouvoir privilégier des espèces de résineux qui grandissent plus vite. Monsieur le Ministre les accepte-t-il et dans quelle proportion ?
  • Réponse du 14/03/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le Code forestier précise, en son article 57, que tous les bois et forêts des personnes morales de droit public, d’une superficie supérieure à vingt hectares d’un seul tenant, sont soumis à un plan d’aménagement.

    L’article 1er, quant à lui, indique que « Les bois et forêts représentent un patrimoine naturel, économique, social, culturel et paysager. Il convient de garantir leur développement durable en assurant la coexistence harmonieuse de leurs fonctions économique, écologique et sociale ». C’est justement l’objectif de tout plan d’aménagement forestier.

    Le choix des essences à favoriser par régénération naturelle ou à planter résulte d’une analyse précise des conditions de croissance (topographie, microclimat, type de sol) et des éventuelles restrictions en matière règlementaire. Dans certains cas, les résineux seront écartés, alors que dans d’autres cas, ce sont bel et bien les résineux qui seront favorisés. L’article 40 du Code forestier impose d’ailleurs la plantation d’essences adaptées à la station conformément au fichier écologique des essences qui constitue le document de référence.

    Pour l’épicéa, il a été montré qu’une densité de plantation entre 2 000 et 2 500 tiges à l’hectare constituait un bon compromis pour assurer au mieux la stabilité du peuplement et limiter la production de bois juvénile et la grosseur des nœuds dans la bille de pied. Ce sont les densités qui sont reprises dans la circulaire du 18 mars 2010 contenant la norme de traitement des pessières régulières. Lorsque l’on plante moins de pieds, entre 1 100 à 1 600 à l’hectare, il est indispensable de pratiquer des élagages à grande hauteur.

    Par contre, on favorise une sylviculture plus dynamique des épicéas, au travers d’une norme de gestion des pessières. On réalise des éclaircies plus précoces et plus fortes ce qui amène une révolution des peuplements plus courte, économiquement plus intéressante.

    Enfin, il est tout à fait possible et souvent souhaitable de privilégier des essences résineuses à forte croissance (douglas, par exemple), pour autant que les conditions leur conviennent (sol, climat,...). Le gain en production par rapport à l’épicéa est de l’ordre de 30 %.