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Les scieurs de feuillus

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 269 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Pour avoir eu contact avec le secteur des scieurs de feuillus, j'apprends qu'ils éprouvent toujours une difficulté de s'approvisionner en matière première.

    En effet, dans pas mal de cas, la matière première est achetée à des prix hors concurrence par des acheteurs étrangers, ensuite exportée pour revenir sous forme de produits finis.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il l'existence de difficultés pour ledit secteur ?

    Secteur qui m'informe par ailleurs qu'à cause de cette pratique, pas mal d'entreprises sont quasiment à l'arrêt ou ne travaillent que pendant des périodes restreintes.

    N'y a-t-il pas, à l'instar de la pratique observée dans certains Lânder allemands, une possibilité de "réserver" certaines quantités aux industries autochtones, et ce à des prix raisonnables, avant que l'offre publique ne soit définitivement lancée ? Quitte à permettre aux entreprises de s'approvisionner en matière première et de pouvoir fonctionner.
  • Réponse du 14/03/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Selon les données de l’Inventaire permanent des Ressources forestières de Wallonie réalisé par le Département de la Nature et des Forêts (DNF), le volume sur pied des essences feuillues de la forêt wallonne s’élevait en 2010 à 60 848 000 m³ dont 24 061 000 m³ de chênes et 16 938 000 m³ de hêtres. Ces deux essences constituent à elles seules pratiquement les trois quarts de la ressource en feuillus. De ce fait, elles sont les principales sources d’approvisionnement du secteur des scieries travaillant les feuillus.

    En fonction d’informations reçues de l’Office économique wallon du Bois, les volumes bois d’œuvre récoltés pour les classes de dimension supérieures à 120 cm de circonférence avec découpe fin bout de 90 cm sont respectivement de 115 000 m³ en chêne et 285 000 m³ en hêtre en Wallonie. La consommation des scieries wallonnes atteint respectivement 7 000 m³ en chêne et 25 000 m³ en hêtre. Les sciages dans les scieries feuillues ont fortement diminué ces 20 dernières années. On constate que le problème des scieries de feuillus n’est pas une question de volume, mais une question de marché.

    Très souvent, les scieries feuillues ne sont pas à même d’acheter les bois feuillus aux prix offerts par des exploitants qui sont principalement wallons qui exportent les grumes à l’étranger, notamment en Asie.

    Par ailleurs, il est important que soit développée l’innovation technologique dans le but de permettre de nouveaux débouchés pour les feuillus notamment dans le domaine de la construction.