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La remise en cause de l'étude stratégique sur les aéroports wallons effectuée par le consultant Arthur D. Little

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 136 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 22/02/2013
    • de BORSUS Willy
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    En avril 2006, le consultant Arthur D. Little remettait au gouvernement une étude stratégique sur les aéroports. Cette étude fut dirigée par M. Bernard Gustin.

    Depuis lors, M. Gustin est devenu CEO de Brussels Airlines.

    À la faveur d’un débat public sur la concurrence entre les aéroports wallons et la plate-forme de Zaventem, Monsieur le Ministre s’est exprimé de la sorte (au sujet de M. Gustin) : « Comment peut-il démolir auprès de la Commission des recommandations qu’il a lui-même émises dans l’étude stratégique de développement de nos aéroports ? ». Ce questionnement de Monsieur le Ministre est également corroboré dans un article de presse sur le sujet daté du 7 décembre 2012.

    Vu cette prise de position relative au rédacteur de l’étude stratégique, Monsieur le Ministre peut-il préciser si le Gouvernement wallon s’appuie toujours actuellement sur cette importante étude ? Y a-t-il une remise en cause des principes énoncés dans cette étude stratégique ? Un complément d’étude, voire une contre-expertise a-t-elle été commanditée ?
  • Réponse du 03/04/2013
    • de ANTOINE André

    En 2006, Monsieur Bernard Gustin a dirigé l’étude stratégique relative au développement des aéroports wallons au sein du Cabinet Arthur D. Little.

    Outre la formulation de diverses recommandations, l’étude validait la politique qui avait été menée par la Wallonie et qui consistait à équiper les deux plateformes aéroportuaires d’infrastructures performantes, leur ayant permis de jouer leur rôle de véritable moteur de développement économique régional et permis la création de milliers d’emplois.
    Les interventions régionales dans le financement des missions de service public étaient également validées par l’étude et leur conformité aux prescrits européens était confirmée.

    L’étude menée l’année passée par le consultant Price Waterhouse Coopers posait les mêmes constats. Ceux-ci ne sont donc en rien remis en cause.

    Mais depuis lors, Monsieur Gustin a changé d’employeur. En tant que CEO de Brussels Airlines, il entend visiblement défendre, en dépit des réalités économiques du secteur, le point de vue de son actuel employeur qui redoute la concurrence des compagnies fréquentant les aéroports wallons.

    Grâce à une structure de coûts maîtrisée et nettement inférieure à celle de l’aéroport de Zaventem, grâce à une gestion dynamique et optimale de ses ressources, l’aéroport de Charleroi peut offrir à ses clients des redevances nettement plus basses. Les choix stratégiques posés par Brussels Airlines (qui n’a pas souhaité répondre favorablement à l’offre de services de BCSA) n’altèrent en rien le succès incontesté des aéroports wallons, qui démontre à souhait l’opportunité de la politique menée par la Wallonie dans ce domaine.