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La question de la rentabilité économique de l'éolien

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 306 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 26/02/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    RWE, important fournisseur d'électricité allemand, met en avant les risques liés à l'éolien off-shore. Leur critique : faire attention à ce que la rentabilité économique de l'off-shore soit garantie. Selon RWE, il ne serait pas impossible que l'off-shore britannique soit plus rentable.

    Il faut savoir que RWE construit actuellement un parc éolien en mer du nord à 35 km au nord de Helgoland. Selon RWE, un parc coûterait minimum environ 1 milliard d'euros. Actuellement, on trouverait en mer du nord un potentiel d'environ 200 MWh.

    Le chef de RWE estime que l'objectif du Gouvernement allemand d'augmenter le potentiel à 10 GWh jusque 2020 ou de 25 GWh jusque 2030, est peu réaliste. Il incrimine le contexte trop peu fiable ainsi que les difficultés de raccordement de l'off-shore au réseau et les conditions tarifaires en faveur de l'électricité ainsi produite.

    RWE estime donc que les conditions d 'exploitation de parcs off-shore sont plus attractifs du côté de la Grande Bretagne.

    L'objectif wallon, suivant la DPR, est d'arriver à une production de 8 TWh à laquelle on ajouterait l'off-shore (suivant les scénarios discutés). La question de la rentabilité économique se pose évidemment aussi pour les investisseurs belges. Les conditions belges d'exploitation de l'off-shore sont-elles plus attractives que les conditions britanniques ? La question des conditions d'exploitation plus ou moins attractives se pose également pour l'on-shore, comparé aux conditions d'exploitations qui existent dans les autres pays européens.

    En tout cas, le responsable de RWE avertit de ne pas trop subventionner des technologies énergétiques, faute de quoi les technologies les plus efficaces et les plus rentables ne pourraient pas s'imposer au marché parce que d'autres technologies, moins performantes et moins rentables, parviennent à occuper une place qui ne leur revient pas. C'est évidemment un discours qui doit nous intéresser, non seulement dans le domaine du photovoltaïque, mais aussi dans le domaine de l'éolien off-shore comme on-shore.

    La Région wallonne se prépare à imposer des conditions de qualité pour le photovoltaïque. Est-ce qu'il y aura également des conditions de qualité et de rentabilité minimale à respecter par l'éolien on-shore pour bénéficier du soutien via le régime des CV ?
  • Réponse du 19/03/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    En matière d’éolien off-shore, je rappelle à l'honorable membre qu’il s’agit d’une compétence fédérale, et ce tant pour les critères d’octroi de concessions que pour la définition du mécanisme de soutien.

    Concernant l’éolien terrestre, qui est de compétence régionale, je rappelle que tous les projets éoliens doivent répondre à une série d’exigences techniques déterminées dans les conditions de permis unique.

    Par ailleurs, le nouveau cadre de référence adopté par le gouvernement prévoit une série de balises relatives à la qualité qui devront être examinées par les bureaux d’étude d’incidence. Il s’agit notamment de l’analyse des alternatives d’éoliennes en vue d’exploiter au mieux le gisement éolien. L’étude d’incidence comportera également, dans le chapitre socio-économique, une analyse des retombées socio-économiques régionales du projet éolien envisagé.

    Il s’agit donc de premiers pas concrets, qui devront être approfondis dans le cadre du futur ‘décret éolien’. Il y sera prévu des critères de qualité pour l’attribution des lots aux candidats répondant aux appels d’offres.