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Le taux d’insertion des jeunes diplômés

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 151 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 06/03/2013
    • de BORSUS Willy
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Dans un rapport publié le 25 septembre 2012, l’Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi (FOREM) fait état d’une baisse significative du taux d’insertion des jeunes diplômés. De 61% en 2007, il a baissé de 5% en cinq ans. Quant au taux de chômage des jeunes, il se rapproche du niveau observé en 2009 au cœur de la crise économique.

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il cette baisse du taux d’insertion des jeunes diplômés ? Quelles mesures le Gouvernement wallon va-t-il mettre en place pour remédier à cette situation?

    Combien de temps s’écoule-t-il en moyenne entre l’inscription d’un jeune comme demandeur d’emploi et son premier entretien avec son conseiller référent unique ? Quelles sont les approches spécifiques destinées aux jeunes diplômés lors de leur parcours d’accompagnement individualisé ?

    Des projets communs entre le ministre wallon de l’emploi et de la formation et la ministre de l’enseignement obligatoire au sujet de l’insertion des jeunes ont-ils vu le jour ? Depuis le début de la législature, y a-t-il eu des opérations d’information et de sensibilisation des jeunes sur les filières bouchées et les filières porteuses d’emploi ? Si oui, Monsieur le Ministre peut-il nous en faire état?

    Le rapport démontre également que près d’un tiers des jeunes ayant trouvé du travail dans les six mois après leur inscription au FOREM, ont été engagés dans le secteur intérimaire. Quels liens le FOREM entretient-il avec le secteur ? Monsieur le Ministre envisage-t-il de renforcer la coopération entre le secteur de l’intérim et le FOREM ?

    Enfin, selon l’accord du Gouvernement fédéral du 1er décembre 2011, le travail intérimaire fait partie des compétences de l’État fédéral qui seront transférées aux régions. Considérant cela, le Gouvernement wallon a-t-il déjà réfléchi aux perspectives d’avenir pour le secteur intérimaire ?

    Que pense le gouvernement des normes relatives au travail intérimaire reprises dans la loi du 24 juillet 1987 sur le travail temporaire, le travail intérimaire et la mise de travailleurs à la disposition d’utilisateurs ? Sont-elles suffisamment régulatrices ou sont-elles trop restrictives par rapport à l’enjeu de l’insertion des jeunes sur le marché du travail ?
  • Réponse du 12/07/2013
    • de ANTOINE André

    La baisse du taux d’insertion des jeunes diplômés a été fortement liée à la crise économique et financière connue en 2008. En effet, en période de ralentissement conjoncturel, les sorties à l’emploi des jeunes diminuent de manière plus importante que pour les autres classes d’âge, mais, à l’inverse, en période de relance économique, les sorties à l’emploi de jeunes connaissent une croissance plus forte.

    Pour les jeunes peu ou pas qualifiés, le choix de l’orientation professionnelle est une étape-clé du parcours d’accompagnement, et ce dès leur premier entretien avec le conseiller référent (dans les 2 mois qui suivent leur inscription). Ainsi, lorsque les jeunes ne disposent pas d’une qualification particulière, les leviers d’action que le Forem privilégie sont les essais-métiers, les mises en situation professionnelle (MISIP) – les intérims également – afin de les confronter aux métiers et aux réalités du marché.

    La collaboration entre les opérateurs de l’enseignement et de la formation a permis d’importantes avancées, notamment dans le domaine de la validation et de la certification des compétences. La validation des compétences garantira non seulement les passerelles entre les opérateurs, mais également une lisibilité et une notoriété des titres de compétences pour les bénéficiaires. C’est désormais une collaboration possible grâce au consortium de validation des compétences qui permettra à chacun de voir ses compétences validées.

    D’autres actions importantes sont menées en matière d’orientation professionnelle des jeunes vers les « métiers techniques et manuels », via des actions de sensibilisation, l’organisation de concours européens et mondiaux, ou encore les essais-métiers.

    Quant au fait qu’un tiers des jeunes ait trouvé du travail via le secteur intérimaire, ceci reflète la structure du marché de l’emploi, dans laquelle l’intérim joue une place importante. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Forem renforce sa collaboration avec le secteur intérimaire.

    Enfin, un groupe de travail, mandaté par le Gouvernement wallon, est actuellement en train de réfléchir à la meilleure intégration des nouvelles compétences en Région wallonne dans le cadre du transfert des compétences.