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La sécurisation de la RN 4 sur l'entité de La Bruyère

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 305 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 06/03/2013
    • de HAZEE Stéphane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Artère emblématique qui traverse plusieurs provinces pour atteindre la capitale, la RN 4 est devenue avec les années une route très fréquentée qui est devenue dangereuse sur plusieurs portions de son tracé.

    Des aménagements de sécurisation ont ainsi été réalisés à différents points. Toutefois, en ce qui concerne le tronçon parcourant le territoire de La Bruyère - à savoir les entités de Saint Denis, Bovesse et Rhisnes - la structure actuelle de la voirie est toujours celle qui prévalait lors de sa création dans les années 1960. D’aucuns la comparent à une autoroute, sans le bénéfice des mesures de sécurité qui prévalent en la matière.

    Depuis le célèbre carrefour "Didi" jusqu'à l’entrée de la E42, le tronçon emprunté par les usagers pour rejoindre soit l’autoroute, soit Namur ou Gembloux, voire se déplacer au-delà, est très dangereux. Cela s’explique tant par sa structure à quatre bandes invitant au trafic à grande vitesse que par les difficultés d'accès à la chaussée pour tout qui souhaite s’y engager. Est pointé du doigt notamment le problème de la traversée de la RN 4 et surtout du « tourne-à-gauche » pour les automobilistes venant soit de Rhisnes, soit de Temploux.

    Par ailleurs, en ce qui concerne le carrefour entre la RN 4 et la RN 904, si, dans le sens du carrefour Didi vers Rhisnes, il y a bien une bande dédiée à ceux qui tournent et une bonne visibilité, la visibilité est par contre très limitée dans l'autre sens, à savoir pour rejoindre Didi.

    Que dire, en outre, de ce que vivent les usagers « faibles » ? Leur situation est encore plus préoccupante. En ce qui concerne les piétons, en particulier, il ne leur est pas vraiment possible de traverser à l’intérieur de passages pour piétons, sécurisés, puisqu’ils viennent à manquer sur plusieurs kilomètres alors même que des voies pédestres aboutissent de part et d’autre de cette voirie. Malgré les pistes cyclables, la situation des cyclistes n’est pas non plus sans risque, tenant compte de la contiguïté avec la chaussée et de la vitesse moyenne des véhicules.

    Nous relevons en particulier les points suivants :
    - à proximité du carrefour Didi, les risques liés à la traversée de la RN 4 lorsque les personnes quittent Bovesse et souhaitent se rendre à pied ou à vélo dans le hameau de Marette de l'autre côté de la route nationale ;
    - entre le carrefour Didi et la E42, l’absence complète de passage pour piétons ; certaines personnes qui m’ont interpellé à ce sujet ont même calculé qu’il y a une distance de 7 km entre les deux passages sur cet axe.

    À la lumière des travaux de sécurisation fort opportuns effectués précédemment sur Gembloux et entre Naninne et Namur, il apparait que le tronçon de Saint-Denis-Bovesse - Rhisnes reste un des rares, en Province de Namur, à ne pas avoir été réaménagé. Il n’en est pourtant pas moins dense ni moins dangereux. La nécessité d’un réaménagement a d’ailleurs déjà été soulevée au conseil communal. Comme il s’agit d’une voirie à charge du SPW, il semble important de relayer à Monsieur le Ministre les préoccupations des riverains et de voir quelle réponse peut leur être donnée.

    De manière générale, vu le nombre de routes latérales qui y aboutissent, on pourrait considérer que c’est toute la portion de la RN 4 entre le carrefour Didi et l'E42 qui devrait être réaménagée.

    L'administration de Monsieur le Ministre a-t-elle déjà évalué les problèmes de sécurité évoqués ci-devant en ce qui concerne la RN 4 à hauteur de La Bruyère ?

    Le cas échéant, Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer ce qui est préconisé pour répondre aux besoins générés par l’intensité et la rapidité du trafic, mieux prendre en compte les usagers faibles et réduire les risques d’accident ? Quels aménagements concrets sont envisagés?

    Si ces problèmes n’avaient pas été portés à la connaissance de Monsieur le Ministre, est-il possible d’analyser les besoins en matière de sécurisation sur l’entité ?
  • Réponse du 26/03/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Plus encore que la N904, la N4 exerce une fonction de liaison marquée. Sur le tronçon qui traverse La Bruyère, il n’y a pas de riverain et très peu de piétons alors que le trafic mesuré s’élève à environ 11 000 véhicules/jour.

    À moyen terme, comme toutes les routes à 4 bandes, la N4 devrait voir sa configuration modifiée. Selon les règles d’aménagement des routes, elle devra disposer d’une séparation physique des deux sens de circulation.

    Le carrefour sud de l’échangeur de Rhisnes vient d’être aménagé en giratoire. La dangerosité dénoncée n’est plus d’actualité vu que le tourne-à-gauche n’est plus possible. Par ailleurs, prochainement dans le cadre de l’extension du zoning, il sera possible de rejoindre Rhisnes via le giratoire de la N958 à travers ledit zoning.

    Le carrefour nord n’est pas encore réaménagé, mais il est équipé de feux tricolores.

    Sur le territoire de Rhisnes, il est envisagé de réduire le nombre ou l’importance des carrefours intermédiaires vers Rhisnes et Temploux afin de diminuer les points de conflits potentiels sur la N4. La signalisation directionnelle pourrait ainsi être supprimée à certains carrefours afin de rendre leur compréhension plus simple.

    Ces différents aménagements sont à l’étude au sein de la Direction des routes de Namur. Leur concrétisation sera programmée, en temps utile, une fois les études finalisées.