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La sécurité dans les aéroports wallons

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 158 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 11/03/2013
    • de DODRIMONT Philippe
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Suite aux récents événements survenus à Brussels Airport, nous avons pu constater l'absence de mesures de sécurité adéquates dans le plus gros aéroport du pays. Des événements semblables étaient déjà survenus il y a 12 ans, entraînant l'amélioration de ces mesures. Malgré tout, les mesures semblent insuffisantes.

    Qu'en est-il de la sécurité dans nos aéroports wallons ? Monsieur le Ministre pourrait-il détailler les mesures récentes mises en œuvre pour améliorer la sécurité dans nos aéroports ?
  • Réponse du 24/04/2013
    • de ANTOINE André

    La sûreté aéroportuaire est régie au niveau européen par le règlement 185/2010 fixant des mesures détaillées pour la mise en œuvre des normes de base communes dans le domaine de la sûreté de l’aviation civile.

    L’aéroport de Bruxelles Sud Charleroi a subi en juin 2010 une inspection de la Commission européenne afin de vérifier la qualité de la mise en œuvre de ces mesures.
    Cette inspection s’est conclue par un rapport extrêmement positif ne soulignant comme défauts que des détails administratifs.

    BSCA Security, afin de maintenir le niveau d’alerte et de concentration de ses agents, a estimé qu’il convenait de recourir à des tests actifs. Ces tests sont réalisés en recourant à des figurants inconnus des agents de sûreté. Les figurants dissimulent des objets factices (ex. : armes) sur eux ou dans les objets qu’ils transportent.

    La réglementation européenne prévoit la possibilité d’afficher des images de menaces fictives (ex. : armes blanches) en surimpression des images analysées au moyen d’appareils à rayon X afin que les agents affectés à ce poste (screeners) gardent l’habitude de les détecter après leur formation initiale. Lorsque le screener reconnait ces menaces dans un bagage, il doit appuyer sur un bouton permettant de prendre en compte cette détection de menace virtuelle. Cette méthode est utilisée sur les deux aéroports wallons.

    Courant 2011, plusieurs kilomètres de clôtures ont été réfectionnées sur l’aéroport de Charleroi. Il est à noter également qu’au niveau du terminal passager, du stockage du kérosène et le long du taxiway emprunté par les avions de ligne, la clôture est constituée non d’une simple clôture, mais bien d’un bardage d’acier opaque et d’un muret de béton retardant, voir empêchant, certaines attaques.

    Les clôtures périmétriques de l'aéroport de Liège viennent d'être rénovées afin d'assurer un niveau de sûreté supérieur partout où cela était nécessaire (zone militaire).

    Pour limiter efficacement les risques d’intrusion, l’aéroport de Bruxelles Sud Charleroi sera prochainement (les travaux venant de débuter) un des premiers aéroports d’Europe à se doter d’un système de surveillance radar total du site permettant de détecter tous les mouvements en cours, de nuit comme de jour, et quelles que soient les conditions atmosphériques. Les mouvements classifiés comme ‘alarmes’ seront ensuite pris en charge par un système de vidéo surveillance de haute qualité permettant de les suivre afin de coordonner au mieux la riposte à apporter.

    Concrètement, dans un cas semblable aux évènements survenus sur l’aéroport de Bruxelles National, les véhicules seraient détectés dès leur entrée sur le site et les forces de Police pourraient être alertées et informées dans les délais les plus brefs.


    Sur les deux aéroports wallons, la zone airside dans sa totalité, y compris les zones de Cargo, d'aviation générale, de maintenance, est actuellement considérée comme un CPSRA (Critical part of a security restricted area) au sens de la règlementation européenne en matière de sûreté de l'aviation civile. Cela signifie que tout accès à la partie airside implique obligatoirement un contrôle de sûreté (portique de détection métallique, équipement rx, fouilles manuelles, ...) à 100 % de toutes les personnes, de tous les objets qu'elles transportent ainsi que de tous les véhicules. Tout point d'accès en airside est pour ce faire équipé d'un portique de détection métallique et d'un appareil rx et deux agents de sûreté aéroportuaire en assurent le contrôle 24h/24, 7jours /7.

    À Liège comme à Charleroi, seules les personnes autorisées ont accès à l'airside, à savoir :
    - les personnes titulaires d'un badge d'identification aéroportuaire permanent délivré par l'Autorité aéroportuaire après une vérification d'antécédents;
    - toute personne dont la présence est nécessaire pour des raisons opérationnelles, titulaire d'un badge "visiteur" valide 24h, à condition que cette personne soit prise en charge par une personne titulaire d'un badge permanent et qu'elle reste en permanence sous sa surveillance pendant toute la durée de sa présence en airside.

    Les installations aéroportuaires de Liège, les points d'accès et les clôtures périmétriques font l'objet d'une surveillance permanente au moyen de patrouilles qui circulent 24h/24, 7jours /7 et d'un système de télésurveillance couvrant l'ensemble du site également actif 24h/24, 7jours /7. Cela fonctionne de même sur l’aéroport de Charleroi sauf que le système de télésurveillance ne couvre pas l’entièreté du site, mais plutôt les points sensibles (ce qui ne sera bientôt plus le cas avec le système de surveillance radar qui couvrira l’ensemble du site).