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La mise en oeuvre du projet cyberclasse

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 129 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 12/03/2013
    • de BARZIN Anne
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Lancé il y a quelques années, le projet cyberclasse vise à équiper les établissements scolaires de matériel informatique performant et adapté afin de préparer les jeunes à l’utilisation de ces nouvelles technologies devenues incontournables et de lutter contre la fracture numérique.
     
    Toutes les écoles intéressées par ce projet ont été invitées à remplir un formulaire de demande.

    Le nombre d’ordinateurs dont peut bénéficier chaque école est directement fonction du nombre d’élèves fréquentant l’établissement avec un minimum de deux ordinateurs et un maximum de 60.
     
    Le projet de cyberclasse prévoit également l’accompagnement d’un conseiller chargé d’assister l’école dans la préparation de son dossier et dans son suivi administratif et technique.

    Les écoles ont répondu avec enthousiasme au projet proposé. Selon les chiffres à notre disposition, au 1er juin 2012, 3 162 écoles avaient marqué leur souhait d’adhérer à celui-ci, soit 96%.

    Je souhaiterais en savoir plus sur la mise en œuvre concrète de celui-ci.

    De nouvelles écoles ont-elles depuis lors manifesté leur intérêt pour le projet cyberclasse ? Si oui, à combien se chiffre désormais le nombre d’établissements participants ?

    Combien d’écoles ont-elles déjà pu être équipées de ces ordinateurs ?

    Quel est le calendrier prévu au niveau des équipements ?

    Combien y a-t-il de conseillers cyberclasse ?

    Des formations particulières sont-elles proposées aux enseignants ? Si oui, quelles sont-elles ? 
  • Réponse du 03/04/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L’objectif du projet Cyberclasse vise effectivement à équiper le maximum d’écoles possible, parmi les 3 350 implantations (3 247, si on prend en compte les fusions d’implantations) d’enseignement primaire, secondaire, spécialisé et de promotion sociale ciblées par le projet, ce afin que tous les élèves de la Région wallonne bénéficient d’équipements informatiques performants et puissent ainsi être préparés à l’utilisation efficiente des nouvelles technologies, devenues incontournables en cette ère du numérique.

    Si la Région wallonne s’est astreinte, depuis 2009, à un effort particulier d’information, de sensibilisation, d’accompagnement de plus en plus rapproché des directions d’écoles, de mise en réseau des différents interlocuteurs (services de l’AGERS, pouvoirs organisateurs, entreprises adjudicataires, SPW) pouvant débloquer les dossiers et proposer des solutions aux différents problèmes rencontrés par les directions d’école, tous les paramètres de ce projet ne sont pas dans les mains de la Cellule Cyberclasse ou du Gouvernement wallon. En effet, les écoles ont à effectuer des travaux préalables (mise à disposition d’un local disposant du câblage électrique suffisant et d’une connexion internet ainsi que, pour les écoles de l’enseignement secondaire et de promotion sociale, mise en conformité du système d’alarme dont elles ont bénéficié dans le cadre du projet « Cyberécoles ») à l’installation de leur cyberclasse, ce qui entraîne des procédures différentes, et donc des délais de réalisation très variables, selon les pouvoirs organisateurs compétents, mais aussi de la configuration de chaque école.

    Néanmoins, lorsqu’il a été demandé à toutes les écoles restant à équiper de manifester, pour le 30 juin 2012, leur intérêt d’être équipées d’une cyberclasse, le taux de réponse a été particulièrement positif, puisqu’aujourd’hui plus de 98 % des écoles concernées ont répondu positivement et sont entrées dans la dynamique Cyberclasse, ce qui montre la grande attente des écoles et les besoins que vient combler ce projet.

    Pour laisser à toutes les écoles le temps d’effectuer au mieux leurs travaux préparatoires, les différents marchés publics « Cyberclasse » ont été prolongés jusque fin 2013 (septembre ou décembre).

    À ce jour,
    98,5 % des écoles (soit 3 198 écoles) sont entrées dans la dynamique Cyberclasse, dont certaines suites aux courriers envoyés le 3 février 2012 et le 18 juin 2012 ;
    2126 écoles (soit 65,48 %) sont d’ores et déjà équipées ou en passe de l’être (matériel commandé), ce qui représente 78 % des ordinateurs prévus (31 148 sur les 40 000 prévus par le projet).

    Ces chiffres ont été atteints grâce au suivi et à l’accompagnement des directions d’école par la cellule Cyberclasse, à l’implication grandissante des équipes éducatives et des Pouvoirs organisateurs, ainsi qu’à la recherche de solutions alternatives afin de diminuer le coût des travaux préparatoires à charge des écoles.

    L’équipe Cyberclasse est actuellement composée d’une responsable de projet, d’un comptable et d’une secrétaire ainsi que de 8 conseillers qui accompagnent et conseillent les écoles tout au long de la gestion de leur dossier, dont un conseiller qui participe à la réception des travaux effectués par les écoles et un qui élabore les plans Cyberclasse avec les directions d’école.

    Cet accompagnement rapproché des directions d’école a permis une augmentation significative des dossiers finalisés, ce qui s’est traduit par une augmentation du nombre de commandes mensuelles en vue de l’installation des cyberclasses. Celles-ci sont en effet passées de 25 écoles « commandées » en moyenne à plus de 100 par mois depuis le second semestre 2012. Si l’équipement des plus gros établissements scolaires est aujourd’hui quasi finalisé, l’équipement des plus petites implantations nécessite par contre un soutien beaucoup plus intensif des directions, ce à quoi s’appliquent aujourd’hui les conseillers, afin de donner à tous les élèves la chance de bénéficier des apports d’une pédagogie interactive et attrayante.

    Compte tenu du volume des écoles pour lesquelles un équipement Cyberclasse est commandé chaque mois et, en tenant compte du fait que certaines écoles, en dépit de toutes les pistes de solution recherchées et proposées par les Conseillers Cyberclasse, sont obligées de renoncer au projet, en général pour des raisons budgétaires, il paraît réaliste d’estimer que 90 % des écoles ciblées seront effectivement équipées et opérationnelles d’ici fin 2013. Un maximum sera néanmoins fait pour augmenter encore ce taux d’équipement.

    Par ailleurs, la formation des enseignants constitue un axe essentiel du projet Cyberclasse comme le « Plan École numérique » qui lui a succédé.

    Ainsi outre les formations disciplinaires et interdisciplinaires visant l’implémentation des TIC dans l’approche pédagogique, proposées aux enseignants par l’IFC (cf annexe), les 4 centres de compétence TIC, et en particulier Technofutur TIC, via son projet Pédago-Tic, dispensent également aux enseignants des formations s’inscrivant dans ce cadre.

    Par ailleurs, une formation à l’utilisation pratique de la Cyberclasse est systématiquement dispensée à la direction de l’école et/ou à l’équipe éducative ou administrative de l’école, par la société adjudicataire qui installe les Cyberclasses, ce après chaque installation finalisée.

    Enfin, un colloque TIC est organisé tous les 2 ans par l’AGERS à destination de tous les enseignants, en ce compris ceux de l’enseignement supérieur. Le dernier s’est déroulé dans le cadre d’une coorganisation entre l’AGERS et le SPW, le samedi 16 mars dernier à Charleroi. La thématique de cette année portait essentiellement sur les projets « école numérique » dont l’équipement est subventionné par la Région wallonne. Plus de 450 enseignants se sont inscrits à cette journée d’ateliers et d’échanges de bonnes pratiques.

    Toute cette dynamique témoigne d’une grande mobilisation du corps enseignant et d’un souhait de s’approprier véritablement cet enjeu éducatif, sociétal et économique. Il convient dès lors que le monde politique soutienne cette dynamique nouvelle et contribue à favoriser son appropriation par tous, pour en optimiser l’impact. C’est une des priorités du Gouvernement wallon qui met dès lors tout mettre en œuvre pour permettre l’aboutissement rapide et efficient du projet Cyberclasse, mais aussi son redéploiement via la dynamique « écoles numériques ».