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Les exportations de Blanc Bleu Belge vers la Chine

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 132 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 14/03/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Pour diverses raisons, la production chinoise de bœufs a diminué ces dernières années. Face au repli des disponibilités chinoises, les pouvoirs publics se sont tournés vers le marché mondial.
    Il en ressort que les ouvertures commerciales vers la Chine se font de plus en plus nombreuses. En 2012, ce devait être près de 60 000 tonnes de viande qui auront été importées.

    L’Australie, l’Uruguay, le Canada et le Costa Rica ont saisi l’opportunité de s’immiscer dans ce marché !

    Les pays d’Europe ne peuvent malheureusement pas saisir cette opportunité vu que l’Union européenne est toujours bloquée par un embargo encéphalo-spongiforme bovine.

    Actuellement, la Commission européenne est en négociation avec la Chine.

    La Belgique dispose d’un statut « risque négligeable » au niveau de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), ce qui place notre nation dans les candidats potentiels à l’exportation lorsque la situation se débloquera au niveau européen.

    L’AWEx entretient-elle des relations en Chine afin de développer la publicité du BBB dans une perspective commerciale dès que cela sera rendu possible?

    Dans l’affirmative,Monsieur le Ministre peut-il préciser les démarches en question ? Les contacts sont-ils positifs ?
  • Réponse du 09/04/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude



    Effectivement, la Belgique a obtenu lors de la 80ème Assemblée générale de l’organisation mondiale de la Santé animale (OIE), en mai dernier, le statut de pays « à risque négligeable » pour l’ESB.

    Cependant, malgré l’obtention de ce statut, cela ne la place pas automatiquement sur la liste des candidats potentiels à l’exportation hors UE, et vers la Chine notamment ; l’argument sanitaire n’étant pas le seul à être pris en considération par les autorités de l’autre pays.

    Revenons brièvement sur le processus actuel qu’un opérateur doit remplir pour pouvoir exporter de la viande bovine.

    Suite à une analyse du marché ou à une demande spécifique du marché, l’opérateur qui souhaite exporter de la viande bovine ou des bovins vivants s’adresse à l’AFSCA afin d’obtenir les documents sanitaires qui lui permettront d’exporter sa production.

    Soit l’AFSCA a déjà conclu un protocole d’accord avec le pays tiers visé, et la procédure d’exportation peut alors être facilement poursuivie, soit celle-ci n’a pas encore conclu de protocole d’accord avec le pays tiers, et il est alors souvent impossible de continuer la procédure sans celui-ci.

    En l’occurrence, l’AFSCA n’a pas encore conclu d’accord avec les autorités chinoises, car jusqu’à récemment, il n’y avait pas de masse critique suffisante, demanderesse d’un tel protocole en Wallonie.

    Suite aux dernières demandes wallonnes, l’AFSCA, sous l’impulsion de l’AWEx, a reçu une délégation de vétérinaires chinois en Belgique pour juger de l’état sanitaire de nos élevages, et ainsi établir prochainement un protocole d’accord.

    Le dossier est actuellement à l’étude, retardé suite à des contraintes liées à la maladie de Shmallenberg.

    Par ailleurs, il faut noter que le processus de conclusion du protocole peut parfois prendre de longs mois, voire plusieurs années, en fonction de la réactivité de nos interlocuteurs et des amendements que ces derniers peuvent vouloir apporter au protocole.

    Dans ce type de procédure, l’AWEx intervient le plus souvent au travers de ses attachés économiques et commerciaux, et via sa cellule agroalimentaire, unique cellule sectorielle au sein de l’organisme, pour fournir à l’AFSCA les réglementations en vigueur dans le pays vers lequel l’exportation doit avoir lieu.

    Finalement, sur la promotion du Blanc Bleu Belge lors de nos actions en Chine ou dans le monde, l’AWEx, de par son contrat de gestion, n’a pas pour mission de promouvoir une filière particulière, mais bien de visibiliser et de favoriser l’exportation des entreprises de toutes filières, et donc également celles qui font du Blanc Bleu Belge.