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La croissance économique et les investissements étrangers

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 134 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 19/03/2013
    • de BOLLAND Marc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Pendant la période 2008-2011, la croissance économique wallonne était le double de celle en Flandre et à Bruxelles (selon les comptes régionaux présentés par la Banque nationale).

    La croissance économique annuelle de la Wallonie était de 1,18 % (Flandre: 0,58 % ; Bruxelles: 0,62 %).

    Nonobstant ceci, un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) nous informe que les projets des PME wallonnes ne sont pas assez innovants.

    La recherche et le développement dans la région seraient trop dépendants des investisseurs étrangers. (source : 08.02.2013 - Het Laatste Nieuws).

    Que pense Monsieur le Ministre de ces chiffres et de ces appréciations ? Qu’en est-il exactement?

    Dans le secteur de la recherche, est-il possible d’estimer la part détenue par des investisseurs étrangers ?

    Quelles sont les mesures existant pour les brevets et inventions créés chez nous afin qu’ils continuent à contribuer à l’essor de notre économie ?
  • Réponse du 05/08/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Dans un récent rapport, la KBC indique que « le retard de croissance (…) de la Wallonie par rapport à la Flandre (…) a commencé à se résorber ». Dans le même rapport, l’impact important joué par le Plan Marshall est signalé, notamment le soutien aux entreprises qui leur a permis d’augmenter leurs dépenses en recherche.

    Les efforts qui sont menés par la Wallonie au travers de la politique des pôles de compétitivité semblent porter leurs fruits. C’est maintenant un travail de plus de 7 ans et c’est d’autant plus valorisant qu’il ne s’agit pas d’autosatisfaction mais de commentaires et d’analyses externes à la Wallonie.

    Certes, il y a en Wallonie de grands groupes industriels. Ils ne sont cependant pas sur notre territoire par hasard.

    Il y a bien sûr eu des incitants pour les attirer et les encourager à s’installer. En son temps, la Flandre a attiré aussi de nombreuses grandes entreprises. La Wallonie s’est cependant positionnée dans des secteurs différents, les sciences du vivant et le génie mécanique notamment.

    C’est sur une base industrielle et technologique solide que le plan de relance industrielle a été initié. Dès le départ, les PME ont été très présentes et déjà majoritaires dans la politique des pôles.

    Fin 2012, les PME représentent 78 % de la participation des entreprises, soit 558 PME pour 156 grandes entreprises, l’implication la plus importante étant atteinte dans le pôle BIOWIN avec une participation des PME de 92,8 % (116 PME – 9 grandes entreprises).

    S’il n’est pas possible de déterminer la part de la recherche détenue par des acteurs étrangers, les mesures mises en place semblent non seulement rencontrer les attentes mais également délivrer des résultats.

    Les aides mises en place dans le cadre de partenariats d’innovation technologique (aides à la recherche) depuis le lancement de la politique des pôles s’élèvent à 398 millions d'euros pour 155 projets. À cela vient s’ajouter la participation privée de 139 millions d'euros.

    En moyenne, un projet de recherche déposé dans le cadre de la politique des pôles représente un budget total de 3,5 millions d'euros (part publique + part privée).

    À cela, il convient de signaler l’importance de la mesure autorisant la dispense de versement du précompte professionnel pour les chercheurs qui vient encore d’être récemment renforcée et portée à 80% à partir du 1er janvier 2014.