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La saturation des espaces pour l'habitat wallon

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 509 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/03/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Dans la Libre Belgique du 13 mars 2013, on peut lire que l’utilisation parcimonieuse du sol s’impose partout.

    L’analyse repose sur un pronostic en matière de démographie : + 200.000 ménages d’ici 2026, soit +13 %. Voilà un Xème pronostic démographique sur lequel nous baserons nos politiques en matière d’aménagement de territoire et de logement. Puis-je connaître les sources qui sont à la base de ce pronostic ? Pronostic qui repose sur une série d’hypothèses telles que le nombre d’individus (lié au solde naturel des naissances/décès et aux migrations) et le rythme auquel le noyau familial classique continue d’éclater … Sans oublier l’explosion du coût d’investissement qui incitera une série de jeunes ménages à postposer la création de nouveaux logements.

    L’IWEPS a travaillé avec plusieurs hypothèses. Dans chacun des cas, les réserves foncières disponibles (chiffrés à 57.000 hectares, soit un tiers des surfaces inscrites en zone d’habitat) au sein des zones d’habitat répondent à la demande (La Libre Belgique). Évidemment, l’augmentation démographique se fera de façon différente : les zones du Brabant wallon, d’Arlon, de Waremme, du Nord namurois et du Nord hennuyer ont été citées. Est-on sûr d’avoir, avec cette liste, identifié l’ensemble des zones à forte pression démographique ? Cela dépend évidemment du critère qu’on applique. Sur le plan sous-régional, voire local, la question peut donc se présenter de façon différenciée, créant des pressions foncières et impactant l’environnement. « Les communes devront faire face à la saturation de leurs zones d’habitat » - notamment celles situées dans le triangle Mons-Bruxelles-Charleroi.

    J’en déduis que la réponse politique à ces situations variées doit être différente commune par commune, bassin par bassin. Tantôt, il va falloir densifier l’habitat, tantôt il va falloir délocaliser une partie de la demande, … Je m’en réfère à la conclusion de l’IWEPS : « rencontrer des problématiques spécifiques en densités adaptées à chaque noyau urbanisé ».

    Quelle sera la conclusion pratique que Monsieur le Ministre tirera de cette proposition ?
  • Réponse du 16/07/2013
    • de HENRY Philippe

    Les perspectives de population et de ménages utilisés dans le Working paper n°11 de l’IWEPS est basé sur des perspectives élaborées sur une méthode de projection « multi - états ».

    Cette méthode s’articule sur la distribution des individus selon un éventail d’états caractérisés par l’âge, le sexe et la situation de ménage, et calcule des probabilités de transition entre ces différents états sur la base de l’observation passée. À ces états, s’ajoutent les situations de naissance, de décès, d’immigration et d’émigration. Cette méthodologie a été développée en 2010 et 2011  et mise en application par Michel Poulain, Luc Dal, Thierry Eggerickx et Jean -Paul Sanderson, membres du Centre de recherche en Démographie et Sociétés de l’Université catholique de Louvain.

    Les zones à forte pression démographique ont donc été évaluées à l’échelle communale.

    Le projet de SDER qui est soumis au gouvernement est une réponse à l’enjeu démographique et à la problématique de l’étalement urbain.