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L'interdiction de la circulation des poids lourds

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 350 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/03/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les routes encombrées de neige, provoquant des files et des bouchons, handicapent la circulation rapide sur le réseau, notamment dans les Ardennes et les Hautes Ardennes.

    Si le conducteur d’une voiture se trouve côte à côte avec les poids lourds, cela crée – aux moments des intempéries – du stress et de l’insécurité pouvant provoquer des accidents plus ou moins graves.

    Faut-il dès lors interdire la circulation des poids lourds sur certains tronçons et à certains moments ? Faut-il le faire de façon préventive, sur avis de la police fédérale, ou faut-il attendre jusqu’à ce que les premiers camions soient de travers et bloquent les routes ? Qui assumera la responsabilité pour le retard que les poids lourds prendront et pour le dégât économique que cela risque de provoquer potentiellement ? Qu’est-ce que les expériences déjà menées en la matière il y a quelque temps ont donné comme résultat et enseignement ?
  • Réponse du 09/04/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Toute interdiction ne doit être appliquée que de manière ciblée, sur certains tronçons pour lesquels des camions sont ou risquent de bloquer le trafic routier et/ou ils peuvent mettre ce trafic gravement en danger. Les retours d’expérience ont montré que les petites interventions locales, très limitées dans le temps s’avèrent bien souvent les plus efficaces. Elles soulagent la situation sans risquer d’immobiliser tout le trafic pendant toute une journée.

    Dévier et stocker des milliers de poids lourds doit rester exceptionnel et mis en œuvre de manière structurée en fonction des capacités de stockage. En effet, la concentration de camions en des lieux non adéquats augmente le risque d’avoir des usagers coincés par ce trafic lourd. Cela a d’ailleurs été le cas dans des Départements du nord de la France, à quelques kilomètres de nos frontières. Dans de mêmes circonstances météorologiques et avec le même type de relief, certaines personnes sont restées coincées plus de 24 heures ! Alors que l’épaisseur de la couche de neige dans ces départements était du même ordre que celle observée chez nous.

    C’est notamment pour éviter ce genre de cas de figure que nous avons mis en place notre « Plan neige » avec des schémas précis à respecter dans le cadre d’Alertes routières où chacun sait ce qu’il a à faire tant au niveau des services d’épandage du SPW, que des services de police, de la Protection civile, de la Croix-Rouge, etc.

    D’ailleurs, pour la petite anecdote, sachez que les autorités françaises (avec lesquelles nous avons aussi signé des protocoles de collaboration) sont fortement intéressées par les systèmes que nous avons mis en place.

    Cela n’empêchera évidemment pas qu’après le 15 avril, nous procéderons à un débriefing de cet hiver pour en tirer des enseignements comme nous le faisons chaque année.