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L'épandage de sel

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 352 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/03/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Près de 8.500 tonnes de sel ont été répandues mardi sur les routes en Wallonie, a indiqué mercredi le ministre wallon des travaux publics. Il le faut pour que le réseau soit dégagé et que le nombre d’accidents potentiels soit réduit de façon préventive.

    Mais le sel est en même temps un agent chimique très actif, nuisant aux voitures, aux routes et au biotope le long des routes. C’est en tout cas ce que les scientifiques relatent comme résultat de leurs investigations.

    Monsieur le Ministre a-t-il étudié la question ? Y a-t-il moyen de limiter ce risque tout en garantissant la sécurité ? Y a-t-il des alternatives par rapport au sel qui sont tout aussi efficaces ?
  • Réponse du 09/04/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Dans le cadre d’une Commission permanente de la Viabilité hivernale (instituée en octobre 1998), un contrat d’étude de l’influence des fondants routiers sur les eaux souterraines avait été confié à la Faculté des Sciences appliquées « Service d’hydrogéologie » de l’ULB, voici plusieurs années.

    Cette étude géochimique approfondie sur les aquifères de deux sites sensibles (le premier sous influence d’un dépôt de sel et le second à proximité d’une route appartenant au réseau à grand gabarit) a montré que l’état général de ces aquifères restait très favorable, exception faite de cas ponctuels toujours liés à une activité industrielle autre, proche du captage.

    En outre, depuis maintenant près de cinq ans, l’Administration a généralisé et uniformisé les épandages humidifiés : à savoir un traitement avec chlorure de sodium additionné de saumure de chlorure de sodium. Le fondant est ainsi « collé » sur le revêtement et cela limite sa propagation indirecte sur les accotements.

    Dans le même ordre d’idée, avec l’utilisation d’épandeuses modernes, la largeur d’épandage est mieux maitrisée afin d’éviter les projections directes sur les accotements.

    La mise en place du programme METEOROUTES permet d’intervenir à bon escient, au moment opportun, et de limiter ainsi les épandages préventifs.

    Enfin, un système de suivi par GPS est mis en place sur les circuits autoroutiers. Il permet de contrôler le bon respect des directives précitées en matière de largeur et de taux d’épandage.

    Par ailleurs et outre ces dispositions spécifiques, la Direction générale des routes se montre toujours attentive à l’apparition de nouveaux fondants ou à l’existence sur le marché de produits susceptibles de rencontrer le double objectif d’améliorer le coefficient de frottement tout en faisant disparaître le verglas ou la neige résiduelle.

    Concernant ces alternatives (qu’elles soient chimiques ou plus naturelles, comme les résidus de betteraves, copeaux de bois, … ) il apparaît, après analyse comparative par la DGO1 que les fondants utilisés aujourd’hui par la Wallonie demeurent bien les plus compétitifs.