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L'état des routes

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 354 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/03/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Probablement qu’il va falloir actualiser le bilan en ce qui concerne l’état des routes. Et ce sera d’autant plus nécessaire qu’après un hiver comme nous le vivons, l’eau et le gel auront fait leur travail, provoquant à de nombreux endroits des dégâts.

    Ce serait d’autant plus le cas si la couche d’usure présentait déjà des fissures au début de l’hiver, laissant entrer l’eau jusque dans le corps de la route où le gel fera le reste. D’où l’importance de remplacer au plus vite un maximum de kilomètres de couches d’usure.

    Monsieur le Ministre a-t-il répertorié de façon systématique le réseau sous cet angle de vue ?

    Quelle serait, selon ses estimations, l’économie que la Région wallonne pourrait faire à terme si elle garantit l’entretien plus rapidement et donc la longévité d’un réseau maintenu en bon état, mettant un maximum de kilomètres à l’abri du dégât (en remplaçant la couche d’usure) – quitte à postposer temporairement d’autres chantiers d’entretien lourd ?

    Selon ma thèse, un kilomètre de couche d’usure coûte 50.000 euros tandis que la réfection en profondeur coûtera 13 à 20 fois ce montant. Monsieur le Ministre confirme-t-il ?
  • Réponse du 10/04/2013
    • de DI ANTONIO Carlo


    À la demande de mon prédécesseur, la DGO1 a développé un nouvel outil de hiérarchisation des projets de réfection du réseau routier basés sur une analyse multicritères, dont les données issues des auscultations de l’état des revêtements tiennent compte entre autres de la présence de fissures.

    Cela s’inscrit dans la démarche « Qualité » que je souhaite poursuivre et implémenter au niveau de l’administration, et ce dans l’objectif d’améliorer la qualité des revêtements des routes wallonnes.

    Aussi, le recours à un appareil d'auscultation multifonctions constitue pour moi une priorité essentielle. Cet appareil mesurera les caractéristiques chiffrées des revêtements (planéité, profil en travers, pente), prendra des photos de l'état de surface traitables par analyse d’images et réalisera le film de la vision de la route au niveau d'un usager, le tout de manière géoréférencée.

    Une évolution de la BDR (Banque de données routières) permettra d'accueillir automatiquement les données provenant de l'appareil multifonctions.

    Ces données seront ensuite intégrées dans le modèle de hiérarchisation évoqué ci-avant.

    Par ailleurs, la hiérarchisation des chantiers découle de l’évaluation du « degré d’urgence » basée sur une cotation de critères spécifiques. Les critères pris en compte sont bien plus larges que des critères purement techniques de l’état de la couche d’usure. Ils doivent également refléter l’importance des travaux d’un point de vue budgétaire (efficience) et environnemental (durable). Les orientations et choix à mettre en œuvre déterminent la pondération des critères (les uns par rapport aux autres) dans la détermination de la note globale du chantier considéré.

    Au final, en tant qu’outil d’aide à la décision, le modèle de hiérarchisation permet une planification des chantiers d’entretien léger (couche d’usure) et de réhabilitation lourde (réfection complète du coffre de la voire) basée sur des critères objectifs.