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L'étude sur le développement du trafic fret à Liege Airport

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 150 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 25/03/2013
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Monsieur le Ministre a financé une étude sur le développement du trafic fret à l’aéroport de Liège, avec pour objectif notamment de favoriser l’ouverture de nouvelles lignes aériennes.

    La presse annonce que 50.000 tonnes de fret échapperaient à Liege Airport, suite à une non-utilisation du site par les 100 plus grandes entreprises wallonnes.

    Monsieur le Ministre peut-il nous donner plus de précisions quant aux résultats de cette étude ?

    Quelles suites concrètes entend-il y donner et des mesures précises sont-elles déjà envisagées ?

    Comment envisage-t-il d’inciter ces entreprises à modifier leur fonctionnement afin de privilégier le recours aux services situés sur l’aéroport de Liège ?

    Monsieur le Ministre envisage-t-il de conditionner par exemple les aides que la région octroie à ces entreprises à travers le Plan Marshall et les pôles de compétitivité?

    A-t-il déjà pu discuter des conclusions de cette étude avec les responsables de l’aéroport ?
  • Réponse du 22/05/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le rôle de Liège Airport consiste à développer, à optimiser, voire à étendre les infrastructures générales de l’aéroport.

    Liège Airport cherche donc par son réseau commercial à attirer de nouvelles compagnies, de nouveaux Freight Forwarders, ou tout opérateur proposant des services généraux utiles dans le fonctionnement d’un aéroport.

    Lorsqu’un nouvel opérateur envisage de s’installer sur le site de l’aéroport, il y a une parfaite interaction entre les services respectifs pour examiner, le cas échéant, les diverses possibilités d’intervention; chacun intervenant dans ses compétences.

    L’étude qui a été réalisée par Liège Airport portait sur l’identification du « potentiel des lignes cargo desservies à Liège Airport à l’égard des entreprises wallonnes exportatrices ».

    Cette étude a été réalisée en s’adressant directement à des entreprises dont un potentiel de fret avait été préidentifié.

    Les entreprises wallonnes importatrices et exportatrices ont ainsi pu être identifiées. Ces entreprises importent et exportent 137 000 tonnes annuellement, dont seulement 9.300 tonnes ont transité via Liège Airport en 2011.

    À elles seules, une centaine d’entreprises représentent quasiment la moitié de ce potentiel, soit 57 000 tonnes.

    Cette étude a permis, d’une part, d’identifier le potentiel et, d’autre part, de présenter, à des entreprises wallonnes, les possibilités au départ de Liège Airport.

    Ce mode de fonctionnement a ainsi permis d’identifier de nouvelles destinations potentielles et d’attirer de nouveaux transitaires autour de l’aéroport de Liège.

    On peut déjà parler de résultats puisque depuis le lancement de cette étude, de nouvelles lignes se sont ouvertes, tant vers l’Afrique que les États-Unis ou encore l’Asie, ainsi que des pourparlers sont en cours de finalisation avec de nouveaux transitaires.

    Il n’y a en effet pas de raison pour que, à service identique, les infrastructures wallonnes ne soient pas utilisées par des entreprises qui, pour certaines, bénéficient du soutien de la Wallonie, notamment grâce à des primes à l’investissement et des aides à la Recherche.

    On ne peut cependant pas parler d’un manque de relations entre les entreprises et l’aéroport de Liège, car celles-ci, lorsqu’il s’agit de leur fret, font appel à des « Freigts Forwarders » qui leur garantissent le traitement correct de leurs marchandises. Les entreprises n’ont donc pas pour interlocuteurs directs l’aéroport de Liège, et dans la plupart des cas, ne savent pas par quel aéroport leurs marchandises sont acheminées.

    Cette étude est néanmoins interpellante quant au comportement des entreprises qui jusqu’à présent se sont peu souciées, en confiant à un tiers le soin de s’occuper de leurs transports, d’une meilleure utilisation des infrastructures wallonnes.

    Plutôt que de conditionner une aide, pour autant encore que cela soit autorisé par la Commission européenne, un contact direct a été établi avec les entreprises. Bien mieux qu’une sanction, ce sont les capacités et les conditions de l’aéroport qui sont maintenant mieux connues de nos entreprises, et peuvent à service égal décider d’utiliser l’aéroport de Liège pour leur fret.

    C’est le cas maintenant du fret de TECHSPACE qui part de Liège plutôt que de Charles de Gaulle à Paris.

    Les résultats de cette étude, et la présentation qui en a été faite ont été largement discutés avec les responsables de l’aéroport.