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La Journée internationale de la femme

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 91 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 25/03/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    Cette Journée internationale de la femme est née le 8 mars 1908 à New York, lorsque des femmes pour la première fois dans l'histoire ont organisé une grève pour protester contre les mauvaises conditions de travail. La journée de la femme a évolué en un siècle… Aujourd’hui elle recouvre l’ensemble des divers cadres de vie de la femme.

    Aujourd’hui, certains pensent que la Journée internationale de la femme n’a vraiment plus de raison d’être. Ils considèrent que les femmes ont déjà obtenu l'égalité des droits et peuvent désormais choisir librement de vivre comme elles le veulent.

    Il semblerait que dans beaucoup de familles belges, les femmes demeurent victimes de nombreuses formes d'injustice simplement parce qu’elles sont des femmes. Les violences domestiques sont encore le lot quotidien de nombreuses concitoyennes. Dans le cadre professionnel, les femmes continuent de gagner moins que les hommes pour un travail égal. Il est également indéniable que les femmes, et surtout les mères isolées, assument de nombreuses tâches et elles peuvent se sentir fragilisées, voire ressentir un sentiment d’abandon.

    Madame la Ministre peut-elle faire le point sur la situation des femmes en Wallonie ? Quid des diverses discriminations que subissent les femmes ? Que ce soit dans leur cadre familial ou dans l’insertion professionnelle ?

    Quelles sont les diverses mesures que Madame la Ministre envisage de développer à l’avenir afin de promouvoir l’égalité et le respect envers la gent féminine ?

    Des mesures de soutien spécifique aux mères célibataires sont-elles mises en place au sein de la Région wallonne afin de les aider à assumer les charges qui sont les leurs ?
  • Réponse du 16/04/2013
    • de TILLIEUX Eliane

    La situation de la femme reste très préoccupante dans certaines parties du monde et, chez nous, de nombreuses inégalités entre les hommes et les femmes subsistent encore. La journée internationale des femmes permet de mettre en lumière ces inégalités.

    Je tiens à mettre en évidence la volonté de la Wallonie de s’inscrire dans une dynamique d’égalité et de lutte contre les discriminations, notamment en rappelant la mise en œuvre par le gouvernement du Plan global Egalité adopté en 2011. Ce Plan Global Égalité a pour objectif principal de promouvoir les politiques en matière d’Égalité des chances et de répondre à l’ensemble des critères de discrimination énumérés dans le décret du 6 novembre 2008, relatif à la lutte contre certaines formes de discriminations. Il comprend plus de 100 mesures, présentées par type, budgétées et planifiées, dont de très nombreuses concernent l’égalité entre hommes et femmes. Ce plan transversal implique tous les ministres qui se sont engagés à prendre des mesures concrètes pour rendre l’égalité réelle dans chacun des départements.

    Concernant les actions menées en Wallonie pour réduire les inégalités salariales dans le cadre des compétences de notre région, le Plan global Egalité reprend des mesures, principalement en matière de formation et d’orientation professionnelle, de promotion de la diversité et d’encouragement à l’entrepreneuriat féminin, sans oublier les mesures visant à faciliter la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle.

    Je rappelle également l’avant-projet de décret relatif à la mixité des femmes et des hommes dans les conseils d’administration des organismes agréés par la Wallonie, adopté récemment en deuxième lecture par le Gouvernement wallon.

    La journée internationale des femmes est également l’occasion de faire la promotion du décret relatif à la lutte contre les discriminations, et le protocole de collaboration avec l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes qui permet aux citoyennes ou aux citoyens qui s’estimeraient victimes d’une discrimination liée au sexe (ou des critères apparentés tels que la grossesse, la maternité ou le changement de sexe) de faire-valoir leurs droits. Concrètement, les « Espaces Wallonie » répartis sur le territoire wallon (Arlon, Bruxelles, Charleroi, Eupen, La Louvière, Liège, Mons, Nivelles, Tournai, Verviers) peuvent fournir toute information ou orienter un signalement de discrimination vers l’Institut. Je mène constamment, en collaboration avec le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme et plus précisément avec l’Institut pour l’égalité des Femmes et des Hommes, des actions en faveur de l’égalité des genres et envers les discriminations dont les femmes sont encore trop souvent victimes à l’heure actuelle.

    Je souhaite profiter de la question, qui concerne précisément l’implication de la Wallonie dans cette journée particulière, pour rappeler que cette préoccupation est présente tout au long de l’année à travers diverses mesures très concrètes. Je ne reviendrai pas sur l’important investissement de la région ces dernières années dans le soutien des victimes de violences conjugales et le suivi des auteurs. J’ai déjà eu l’occasion de le présenter.

    Cette année, j’ai souhaité mener une campagne sur les réseaux sociaux intitulée « La Journée internationale des Femmes : les femmes savent pourquoi ». Il s’agissait de dénoncer les principales inégalités faites aux femmes aujourd’hui et proposer quatre axes clés : stop au sexisme, changeons la société, faisons-le ensemble, nous avons tous hommes et femmes à y gagner.

    D’autres initiatives sont soutenues par mon département et, en particulier, l’ASBL Synergie Wallonie pour l’égalité des femmes et des hommes qui fédère les associations féministes wallonnes.
    Par le biais des coordinations provinciales que nous soutenons financièrement avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et l’Institut, c’est aussi chaque année une myriade de petits projets locaux qui font la promotion d’une plus grande implication des femmes dans la vie sociale, professionnelle et politique.

    Enfin, j’apporte un soutien, via des subventions facultatives, à diverses associations représentatives des femmes dont l’action mérite d’être saluée ici.
    Rappelons également que la Déclaration de politique régionale avance un grand nombre de mesures destinées à garantir l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, notamment en matière d’accès à l’emploi. Je n’aurai de cesse de rappeler à mes collègues leurs engagements. J'invite l'honorable membre à les interroger dans ce sens en fonction de leurs compétences.