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L'impact environnemental du salage des routes sur la nature et sa biodiversité

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 374 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 25/03/2013
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Pour l'hiver 2012-2013, 138.000 tonnes de sel ont jusqu'à présent été déversées sur les routes par les services régionaux de déneigement. L'hiver 2011-2012 ayant été plus doux, seulement 47.000 tonnes de sel avaient été utilisées.

    En plus du coût économique que cela représente pour les autorités, l'utilisation d'une telle quantité de sel n'est pas neutre pour la nature et sa biodiversité, dans la mesure où la neige fondue et le sel ruissellent, s'infiltrent et se retrouvent dans les nappes phréatiques et dans les cours d'eau. L'impact peut être d'autant plus fort que la concentration forte de sel peut, en cas de fonte brutale, arriver brusquement dans les nappes et cours d'eau.

    Monsieur le Ministre peut-il apporter des précisions sur l'impact du salage des routes sur la nature ? Son département suit-il cet impact ? Quelles sont les alternatives au salage des routes et dans quelle mesure leur impact environnemental a-t-il été examiné ? Au sein des pays nordiques, le déversement de sable (sablage) est une technique très utilisée. Si cette technique n'est pas neutre non plus pour la biodiversité, quel est plus précisément son impact écologique ?
  • Réponse du 09/04/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Dans le cadre d’une Commission permanente de la Viabilité hivernale (instituée en octobre 1998), un contrat d’étude de l’influence des fondants routiers sur les eaux souterraines avait été confié à la Faculté des Sciences appliquées « Service d’hydrogéologie » de l’ULB, voici plusieurs années.

    Cette étude géochimique approfondie sur les aquifères de deux sites sensibles (le premier sous influence d’un dépôt de sel et le second à proximité d’une route appartenant au réseau à grand gabarit) a montré que l’état général de ces aquifères restait très favorable, exception faite de cas ponctuels toujours liés à une activité industrielle autre, proche du captage.

    En outre, depuis maintenant près de cinq ans, l’Administration a généralisé et uniformisé les épandages humidifiés : à savoir un traitement avec chlorure de sodium additionné de saumure de chlorure de sodium. Le fondant est ainsi « collé » sur le revêtement et cela limite sa propagation indirecte sur les accotements.

    Dans le même ordre d’idée, avec l’utilisation d’épandeuses modernes, la largeur d’épandage est mieux maitrisée afin d’éviter les projections directes sur les accotements.

    La mise en place du programme METEOROUTES permet d’intervenir à bon escient, au moment opportun, et de limiter ainsi les épandages préventifs.

    Enfin, un système de suivi par GPS est mis en place sur les circuits autoroutiers. Il permet de contrôler le bon respect des directives précitées en matière de largeur et de taux d’épandage.

    Par ailleurs et outre ces dispositions spécifiques, la Direction générale des Routes se montre toujours attentive à l’apparition de nouveaux fondants ou à l’existence sur le marché de produits susceptibles de rencontrer le double objectif d’améliorer le coefficient de frottement tout en faisant disparaître le verglas ou la neige résiduelle.

    Concernant ces alternatives (qu’elles soient chimiques ou plus naturelles, comme les résidus de betteraves, copeaux de bois, … ) il apparaît, après analyse comparative par la DGO1 que les fondants utilisés aujourd’hui par la Wallonie demeurent bien les plus compétitifs.