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L'égalité entre les femmes et les hommes dans la société wallonne à la lumière du magazine "Vivre la Wallonie"

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 76 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 29/03/2013
    • de HAZEE Stéphane
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    J’ai été interpellé par de vives réactions suite à la parution du dernier numéro du magazine « Vivre la Wallonie », compte tenu de la vision masculine de notre région et d’une approche machiste qu’elle véhiculerait.

    Ainsi, une seule femme est mise en valeur sur tout le numéro et aucune dans la rubrique « Talents », où sont valorisés un champion de boxe et deux producteurs de bière.

    Le langage employé n’est pas féminisé et rend compte d’une représentation des services régionaux d’où les femmes sont absentes. Sans compter un article sous-titré « les messieurs propres de nos routes » pour évoquer la police domaniale.

    Enfin, le magazine est illustré par le personnage de Natacha, qui est un des exemples classiques dans les formations sur les stéréotypes sexistes.

    Une telle approche apparaît à l’opposé des engagements et discours des autorités de notre région quant à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.

    C’est d’autant plus interpellant de la part du service de communication de notre région.

    Il importe en effet de travailler sur les représentations mentales afin qu’elles se construisent avec des matériaux respectant l’égalité entre les femmes et les hommes : langage épicène, exemples des deux sexes, approche genrée des questions et problématiques abordées, illustrations exemptes de stéréotypes sexistes…

    Monsieur le Ministre-Président cautionne-t-il l’approche véhiculée par le dernier magazine « Vivre la Wallonie » ?

    Comment explique-t-il le style utilisé dans ce magazine ? Comment explique-t-il un tel décalage avec l’évolution sociale en cours ?

    Plus largement, quels sont les protocoles applicables au sein de l’administration régionale par rapport aux règles relatives à la neutralité du langage, notamment en termes de communication publique ?

    Monsieur le Ministre-Président a-t-il mis en place des formations à la lutte contre les stéréotypes sexistes dans son administration ?

    Les études, recherches, campagnes et outils développés par les autorités publiques pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes sont-ils connus et utilisés par l’administration wallonne ?
  • Réponse du 17/04/2013
    • de DEMOTTE Rudy

    J’ai pris connaissance des remarques relatives à la parution du dernier numéro du magazine « Vivre la Wallonie » ; celles-ci ont été transmises à l’ensemble de l’équipe rédactionnelle.

    Cette équipe est composée majoritairement de femmes (dont la directrice et la rédactrice en chef) actives et soucieuses de l’équité homme/femme tant dans la vie professionnelle que dans la vie privée.

    Voici les éléments de réponse :
    « Dans notre rubrique « l’invité », nous consacrons 2 pages à une personnalité wallonne connue de tous. Alors qu’il vient de fêter ses 50 ans de carrière, il nous a  semblé intéressant de faire le portrait de François Walthéry, auteur liégeois à succès. Nous avons eu l’opportunité de faire figurer quelques dessins de son héroïne (nous l’avions déjà fait il y a 2 ans avec Cédric, un autre héros de BD) ; cette initiative sympathique a reçu un écho positif auprès de nombreux lecteurs et lectrices.

    La rubrique « remarqués pour vous » fait la part belle aux talents wallons dans des disciplines diverses, et ce, qu’ils soient hommes ou femmes. Voici les personnes évoquées dans les précédents numéros : Anne-Catherine Gillet (soprano) et les 3 femmes entrepreneures lauréates du Trends women award dans le n° de septembre, Olivier Beghin et Jean-Baptiste de Mahieu (producteurs de chanvre) et d’Amélie Van Elmbt (réalisatrice) dans le n° de décembre.

    Concernant notre dossier consacré au réseau routier régional, pas moins de 3 femmes ont été rencontrées et sont citées pour une thématique et un domaine d’actions à dominante masculine. Il s’agit en outre de femmes qui occupent des postes à responsabilité. Leurs noms nous ont été communiqués par la direction générale des routes dont les fonctions de management sont, dans leur grande majorité, occupées par des hommes. »


    D’une façon plus générale, la question de la discrimination au sein du SPW est suivie de près avec la mise en place du plan d’action de diversité, et ce, entre autres, à travers deux actions :
    1. La formation à la diversité et à l’égalité et sur les techniques d'entretien sans biais discriminatoires pour les agents chargés du recrutement qui vise à sensibiliser et former les acteurs de la sélection aux stéréotypes discriminants, à combattre, mais aussi à identifier les richesses issues de la diversité.
    2. La formation à la diversité et à l’égalité, obligatoire ou facultative selon le public ciblé. Il s’agit de mettre en place une formation d’une journée pour les membres du réseau Diversité et les personnes de confiance. Cette formation s’adressera prioritairement aux agents chargés de la communication et de l’accueil du public ainsi qu’aux stagiaires. Elle sera intégrée dans le programme général pour le reste du public qui peut être potentiellement ciblé. Avec pour objectif d’informer, sensibiliser et outiller les agents afin qu’ils ancrent dans leurs pratiques les principes portés par le plan.

    Pour toutes informations complémentaires relatives à ce plan, j’invite l’honorable membre à interroger le Ministre de la Fonction publique, Jean-Marc Nollet.