La création à terme de 16.000 emplois découlant de l'éolien onshore

• Session : 2012-2013
• Année : 2013
• N° : 407 (2012-2013) 1

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• Question écrite du 09/04/2013

  • de STOFFELS Edmund
  • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
  
  Lorsqu’on évoque l’éolien, Monsieur le Ministre avance régulièrement l’argument qu’avec l’éolien onshore, on va créer à terme 16 000 emplois.
  
  Sur quelle étude est-ce que ceci repose ? Peut-on disposer d’une copie de cette étude ?
  
  En effet, je souhaiterais comprendre s’il s’agit majoritairement d’emplois créés en Région wallonne et liés à la maintenance, à l’entretien … ou d’emplois créés ailleurs parce que liés à la production d’une technologie qui – pour l’essentiel – est importée.
  
  Je souhaiterais ensuite comprendre si l’éolien, de par le renchérissement de l’énergie et son poids sur la compétitivité des entreprises, ne met pas en péril des emplois dans d’autres secteurs existants.
  
  Monsieur le Ministre peut-il nous donner un peu plus de détails sur les 16 000 emplois en question ?

• Réponse du 02/05/2013

  • de NOLLET Jean-Marc
  
  Selon l’étude « Macro-economic impact of the Wind Energy sector in Belgium », publiée par le consultant Deloitte en novembre 2012, le secteur éolien en Belgique générait en 2011 6 225 emplois directs et indirects. AGORIA cite un chiffre comparable dans une étude publiée en juillet 2012. La fédération de l’industrie technologique en Belgique cite le chiffre de 6 040 emplois pour l’année 2011 pour tout le secteur éolien.
  
  D’après la méthodologie de répartition entre régions belges utilisée par Deloitte, le secteur éolien en Wallonie générait en 2011 3 182 emplois directs et indirects. Ces emplois se répartissent comme suit :
  
  Développeurs – producteurs 345
  Fabricants 1 639
  Fournisseurs de services spécifiques 1 198
  Total emplois wallons 3 182
  
  En 2011, l’ASBL Cluster TWEED a réalisé une cartographie de l’ensemble des entreprises wallonnes qui ont développé une expertise dans la chaîne de valeur de l’éolien. L’étude regroupe tant des industries que des bureaux d’études, des centres de R&D, des fabricants de composants, ainsi que des centres de formation. La cartographie a recensé 80 entreprises wallonnes, qui sont présentées sur le site www.windturbinewallonia.be. Je suggère à l'honorable membre de consulter ce site Internet pour toute information utile.
  
  À l’horizon 2030, l’étude Deloitte estime que le nombre d’emplois directs et indirects que le secteur éolien pourrait créer en Belgique s’établirait, selon le niveau de pénétration du secteur éolien, entre 12 524 et 16 069. L’étude Deloitte est disponible sur Internet.
  
  Au niveau européen, le secteur éolien apparaît effectivement comme un secteur prometteur en termes d’emplois. EWEA prévoit que le secteur emploiera :
  * 520 659 ETP en 2020, dont 289 255 emplois directs ;
  * 794 079 ETP en 2030, dont 441 155 emplois directs (source : EWEA, Green Growth, 2012).
  
  En comparant la production d’électricité par le secteur éolien à celle du secteur nucléaire, on peut affirmer que la contribution du secteur éolien à la création d’emplois est proportionnellement supérieure : selon une étude réalisée en 2012 par PwC, commanditée par le Forum Nucléaire, le secteur électronucléaire représentait en 2010 6 891 emplois directs et indirects, pour une puissance installée de 5 927 MW. Ce chiffre correspond à un ratio de 1,16 ETP/MW installé.
  
  Ce ratio serait supérieur dans le secteur éolien : la fédération EWEA (European Wind Energy Association) a calculé, en incluant les emplois indirects, que chaque MW installé créait 2,83 ETP/MW installé.