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Le photovoltaïque qui dépasse le cap des 2.000 MW

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 412 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Écho : "Mardi, les installations photovoltaïques belges ont dépassé le cap des 2 000 MW. Elia, le gestionnaire du réseau, vient de créer un outil pour mieux prévoir cette production. C'est 400 MW de plus que prévu par Elia.

    Lors du congé de Pâques, la production avait atteint 1 914 MW, alors qu’Elia avait prévu 1 648 MW.

    Depuis quelques jours, Elia met à la disposition des acteurs du marché, et du grand public, des prévisions de production des installations photovoltaïques. Cet outil, accessible sur sa page Internet, donne un aperçu de la production d’électricité solaire trois jours à l’avance.

    Ces prévisions sont plus que jamais nécessaires, étant donné que la capacité solaire photovoltaïque installée en Belgique s’élève aujourd’hui à 2 502 MWp.

    Un déficit ou un surcroît de production provoquant un dépassement de la capacité du réseau d’absorber la production électrique peuvent provoquer un accident sur le réseau, voire un black-out.

    Quoi qu’il en soit, une production trop élevée n’est pas sans conséquence. Lorsque, par exemple, le vent fait tourner à plein régime les éoliennes et que le soleil brille, Elia doit agir vite. Malgré l’arrêt de la moitié du parc nucléaire, le gestionnaire du réseau a dû inciter les producteurs à réduire la cadence.

    Les pompes de la centrale de Coo ont été utilisées pour absorber une partie de l’électricité. Elia a également fait appel à la solidarité des autres gestionnaires de réseau européens. La Belgique a ainsi exporté de l’électricité vers la France.

    Elia craint toutefois que cet écart entre la production et la consommation se reproduise dans le futur. La société insiste sur l’urgence d’accroître l’interconnexion des réseaux européens, de renforcer le réseau belge là où c’est nécessaire, de trouver des solutions de stockage de l’électricité. Et, surtout, d’avoir une politique énergétique claire. "

    Voilà un scénario qui nous rattrape plus vite qu’espéré. Malgré une production nucléaire réduite, nous produisons plus d’électricité que demandé par la consommation intérieure. Et le parc éolien n’est pas encore développé comme le prévoit le cadre de référence éolien. Le parc photovoltaïque va probablement progresser à une moindre vitesse que jusqu’à présent. Les deux sources d’énergie étant – par définition – intermittentes, provoquant le type de questions telles que relevées par Elia et ÉCHO.

    Ne faut-il pas, comme le demande Elia, faire accompagner l’extension du parc global éolien d’un programme d’extension et de renforcement du réseau de transport ?
  • Réponse du 02/05/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je tiens préalablement à souligner que la politique énergétique wallonne est claire, tant en terme de réduction de la consommation qu’en terme de développement des productions renouvelables. Au-delà des objectifs pour 2020, une étude commanditée par les 4 ministres en charge de l’énergie envisage une production 100 % renouvelables à l’horizon 2050.

    La région s’oriente donc clairement vers le développement de la production renouvelable décentralisée. Dans ce cadre, les réseaux doivent s’adapter. Ainsi l’étude REDI réalisée par la CWAPE en concertation avec les différents acteurs préconise une série de mesures afin d’assurer l’intégration des productions décentralisées à moindre coût.

    Les plans d’adaptation des réseaux de transport et de transport local intègrent les besoins sur la base des projections de consommation et de production, notamment les projets relatifs aux nouvelles installations. Ces plans couvrent une période de 10 ans pour le transport et de 7 ans pour le transport local. Ils sont régulièrement actualisés.

    L’avant-projet de décret électricité intègre des dispositions visant à assurer l’intégration des énergies décentralisées à moindre coût via des mécanismes de flexibilité ce qui permet de réduire les besoins en renforcement des réseaux.

    Par ailleurs, dans le cadre du programme mobilisateur RELIABLE, des projets de recherche sont financés en vue de développer des réseaux intelligents et durables.

    La problématique des réseaux intelligents est donc au cœur de la politique de régulation des marchés en vue d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2, d'intégration des productions décentralisées, de réductions des consommations et de développement économique pour la Wallonie.