/

Le cri d'alarme du secteur du bâtiment

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 202 (2012-2013) 1

1 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Le Soir (du 3.4.2013) : « Depuis le début de l’année 2013, le secteur a connu 42 jours de chômage lié aux intempéries : c’est 50 % de plus que la normale, qui est en moyenne de 29 jours, déplore Véronique Vanderbruggen, porte-parole de la Confédération Construction. On évalue qu’un jour d’intempéries affecte 80 000 travailleurs sur les 225 000 ouvriers qu’occupe la construction. Ce qui fait dix millions d’euros de manque à gagner pour le secteur par jour. »

    Par définition, le secteur de la construction a l’habitude de composer avec les aléas climatiques. Il n’empêche, ce premier trimestre 2013 a fait passer les feux au rouge. « Les entreprises commencent à s’inquiéter pour leur trésorerie, précise Véronique Vanderbruggen. Pendant les périodes de neige et de gel, il y a le personnel à payer, les frais généraux, la location des machines qui continue à courir, et vous n’avez pas de rentrées. »

    Vendredi dernier, le secteur s’est directement adressé au Premier Ministre Elio Di Rupo pour qu’une circulaire officielle reconnaisse le caractère exceptionnel de l’hiver 2012-2013. « Cette reconnaissance permettrait à un entrepreneur de demander une prolongation des délais d’exécution en raison de circonstances imprévisibles », explique Véronique Vanderbruggen. La Confédération Construction appelle donc les maîtres d’ouvrage à être compréhensifs sur le respect des délais. « Sur un chantier, le retard d’une entreprise provoquera le retard d’une autre, poursuit la porte-parole. Cet impact continuera à se faire sentir pendant un certain temps, même si les entrepreneurs feront tout pour rattraper les retards. »

    Si je me permets de relayer le cri d’alarme du CCW, c’est qu’effectivement, nous avons vécu un hiver exceptionnel, causant des retards importants dans l’exécution d’une série de chantiers. Si les entreprises commencent à souffrir, comme le décrit la porte-parole, d’une difficulté en termes de trésorerie, ne faut-il pas chercher avec le secteur une solution qui vise à ce que la situation ne pèse pas sur l’emploi dans le secteur ? Si déjà un petit tiers des travailleurs a dû être mis au chômage technique pendant une période plus longue, il faudra éviter qu’ils soient pour des raisons de trésorerie au chômage tout court. Est-il imaginable que la Région wallonne intervienne dans ce contexte exceptionnel dans les taux d’intérêt pour des emprunts de trésorerie ? Ou qu’elle mette ses outils à disposition pour accorder des emprunts de trésorerie à bas taux d’intérêt ?