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Le coût de l'énergie comme facteur pesant sur la compétitivité

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 164 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    A côté de la masse salariale, on évoque de plus en plus le coût de l’énergie comme un facteur pesant lourdement sur la compétitivité des entreprises wallonnes.

    Et ce de deux manières : d’une part de façon directe à travers les tarifs demandés à l’industrie et aux PME, alors qu’il s’agit déjà de tarifs préférentiels comparés à ceux demandés au secteur résidentiel. Souvent, le tarif demandé ne se justifie plus, vu que les centrales nucléaires existent depuis longtemps et sont donc pour une grande partie amortie.

    Ensuite de façon indirecte. En effet, l’évolution du coût de l’énergie est – avec l’évolution du coût des denrées alimentaires – le principal facteur qui pousse l’inflation et qui déclenche ensuite l’indexation automatique de la masse salariale – ce qui provoque, on l’entend souvent, des difficultés sur le plan de la compétitivité. Rappelons que l’index est un mécanisme réactif, un mécanisme qui corrige le pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation – la cause du mal n’étant pas le mécanisme correcteur, mais plutôt l’élément qui déclenche l’activation dudit mécanisme.

    Le fait qu’une entreprise comme Electrabel – principal fournisseur d’électricité – poursuit une politique qui vise à maximiser le profit coûte que coûte (selon Trends Tendances, le bénéfice net s’élève à 3,6 millions d'euros par jour), n’est-ce pas un facteur par rapport auquel on devrait aussi s’intéresser un peu plus pour faire regagner à l’industrie des points en matière de compétitivité ?
  • Réponse du 03/02/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le prix de l’électricité semble plus important en Belgique que dans d’autres pays, frontaliers. Selon certaines études, cela serait dû à une série de taxes et de surcoûts liés notamment au mécanisme de financement du développement des énergies renouvelables sur notre territoire. C’est un élément qui peut peser sur la compétitivité de notre tissu industriel.


    Afin de garantir la pérennité des activités industrielles sur notre territoire, il est donc nécessaire de promouvoir la mise à disposition de capacités présentant le meilleur rapport coût/efficacité et pouvant répondre au besoin des entreprises. En ce qui concerne le renouvelable, certains projets d’unités centralisées de grande puissance pourraient également être envisagés plutôt que de promouvoir le développement de micro-unités individuelles qui ont pour effet de multiplier les coûts d’infrastructure et ne permettent pas suffisamment d’économies d’échelle. De plus, certains types de production d’énergie renouvelable n’induisent pas de coûts supplémentaires liés à l’intermittence permettant également une maîtrise des coûts en termes de back up.

    Une stratégie énergétique globale wallonne répondant à l’ensemble des contraintes décrites ci-avant doit faire l’objet d’une évaluation de coûts extrêmement claire de façon à choisir les options les moins coûteuses pour les entreprises mais également pour les citoyens.

    Par ailleurs, en ce qui concerne le coût du développement effréné du photovoltaïque, le Gouvernement a décidé d’exonérer les entreprises de cette surcharge, en grande partie liée au secteur résidentiel.

    La Wallonie a défini une politique de production d’énergie renouvelable ambitieuse, elle doit aujourd’hui mettre toutes les conditions en œuvre pour la réaliser au moindre coût et créer les conditions d’un accès à l’énergie à un coût raisonnable pour notre tissu industriel.

    Par ailleurs, en ce qui concerne les éléments de la question qui touchent le domaine du nucléaire, ils relèvent des compétences de l’État fédéral.