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Le maintien du tourisme malgré le grand froid

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 212 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    « Le froid ne semble pas rebuter les amateurs de tourisme », peut-on lire dans Le Soir du 03.04.2013.

    Si les Belges ont réservé massivement des voyages au soleil et à la montagne (Le Soir du 8/2), donc en dehors de la Belgique et de Wallonie, n’est-il pas logique qu’en Belgique, rien n’indique à ce stade que le grand froid provoque une baisse significative des activités ? C’est donc à la fois une information rassurante et inquiétante de lire dans Le Soir que le grand froid n’a que très peu d’impact sur le tourisme en Belgique.

    « L’impact de la crise économique est évidemment nettement plus marquant. Il influence durablement les habitudes en matière de tourisme », peut-on lire un peu plus loin. Oui, outre la météo on trouvera toujours une autre raison pour expliquer le pourquoi de cette situation caractérisée par une stagnation du secteur.

    Comment est-ce que Monsieur le Ministre interprète les informations publiées dans la presse ? Quelle est l’analyse qu’il tire à propos du bilan du secteur du tourisme wallon ? Y a-t-il du potentiel que l’on peut encore développer ou doit-on se satisfaire de la stagnation actuellement observable ?
  • Réponse du 27/05/2013 | Annexe [PDF]
    • de FURLAN Paul

    Les conditions climatiques ont un impact réel sur l’activité touristique, mais il faut toutefois relativiser les résultats en fonction des saisons.

    Un baromètre touristique a été réalisé par mon administration au terme des vacances d’hiver (Noël-Nouvel An) dont les constatations principales sont les suivantes :
    * 71 % des acteurs touristiques se déclarent « satisfaits » ou « très satisfaits » de la fréquentation durant les vacances de Noël (Maisons du tourisme : 87 %, hébergements de terroir : 79 %) ;
    * 57 % des exploitants de campings et villages de vacances se disent « insatisfaits » ou « très insatisfaits » ;
    * les hébergements ont connu un taux d’occupation de 52,4 % durant la période des vacances de Noël 2012 ; ce qui correspond à une diminution de 9,3 % par rapport à la même période en 2011.

    Le baromètre réalisé à la fin des vacances de printemps témoigne d’un début de saison mitigé :
    * les hébergements ont connu un taux d’occupation de seulement 38,7 % durant les vacances de printemps 2013 ;
    * les attractions et MT ont connu une hausse de fréquentation de respectivement (+ 26,3 %) et (+ 28,7 %) par rapport à 2012. Voir tableau en annexe.


    Éléments d’analyse et constats :
    * 49 % des acteurs touristiques se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur fréquentation durant les vacances de printemps.
    *les villages de vacances, campings et hôtels avec respectivement 80 %, 85 % et 81 % des opérateurs s’estiment insatisfaits, voire très insatisfaits ;
    * les campings ont le taux d’occupation le plus faible avec 16,9 % et une perte de 57 % par rapport à 2012 ;
    * les hébergements de terroir ont atteint un taux d’occupation moyen de 53,8 % (12 % de moins que l’an dernier) ;
    * la Province de Hainaut a connu le taux d’occupation des hébergements le plus élevé (51,5 %) ;
    * la Province de Namur est la seule à avoir enregistré une baisse de fréquentation au niveau de ses attractions et maisons du tourisme.
    * environ 30 % des répondants considèrent qu’il n’y a pas eu d’évolution par rapport à la même période en 2012 et 15 % estiment que des activités locales ont eu un impact sur leur fréquentation.

    Si les conditions climatiques en été sont correctes, le tourisme connaîtra assurément de meilleurs résultats.

    En ce qui concerne l’impact de la crise économique, on peut effectivement constater une augmentation de fréquentation des Belges et touristes d’un jour.

    Toutefois, nous ne disposons pas de données statistiques suffisantes pour étayer scientifiquement ce lien de causalité dans le cadre des baromètres.

    Un bilan complet de l’année 2012 pourra être fourni en juin de cette année, dès que la DGSIE (ex Institut national des statistiques) aura communiqué ses chiffres définitifs.

    Il est toutefois important de noter que différentes politiques initiées durant cette législature ont pour but d’accompagner les prestataires touristiques et de veiller à maintenir leur compétitivité dans un secteur de plus en plus concurrentiel.

    La démarche « Wallonie Destination Qualité », également mise en œuvre en Communauté germanophone, vise ainsi à améliorer la qualité des services dans le secteur touristique.