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La politique en matière de noyaux d'habitat

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 573 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    L’IWEPS a publié une étude concernant le thème des noyaux d’habitat. Dans cette étude, nous trouvons trois scénarios. Le premier scénario part de l’hypothèse que tous les logements à créer soient construits en terrain vierge.

    Le Soir : « Principe : pour chacun des 201.252 nouveaux ménages, on construit un nouveau logement. Le calcul est simple : il faut donc 201.252 nouveaux appartements (69.642) ou nouvelles maisons (131.610) en Wallonie. D’ici 2026. Les pouvoirs publics renoncent à rénover, à transformer ou à densifier l’habitat. Un scénario évidemment théorique voire absurde (c’est celui de l’infographie), mais qui permet de fixer les idées : les villes et les communes devraient mobiliser 22.300 hectares pour répondre à la demande. Un chiffre qui montre l’importance du problème surtout dans les communes en lisière de Bruxelles et les grandes villes, en orange sur la carte. ».

    Cette hypothèse me semble – pour rester dans un langage diplomatique – farfelue. Nul ne part de l’idée que 201.000 logements seront construits sur du terrain vierge.

    Mais, comme la thèse des noyaux d’habitat peut être présentée de façon plus attractive, il faudra la comparer avec un scénario farfelu. Ce qui fut fait par l’IWEPS.

    S’agissant d’un manque de sérieux en ce qui concerne les hypothèses comparées et, ensuite, s’agissant d’une étude dans laquelle les auteurs disent eux-mêmes qu’ils ne disposent pas de tous les éléments nécessaires pour permettre des simulations fines, ne faut-il pas investir pour affiner l’étude avant de construire une politique en matière de noyaux d’habitats, dénommés ensuite lieux de centralité ou périmètres U ? En tout cas, on peut tout au plus comparer les scénarios 2 et 3 qui, en termes de consommation d’espace, diffèrent de 17.000 hectares à 9.900 hectares pour une répartition des logements à construire de 25 % en terrain déjà urbanisé à +/- 29 % de terrain déjà urbanisé.

    Le Gouvernement wallon aura-t-il le courage de confier l’examen de cette question à un organe indépendant ?
  • Réponse du 16/07/2013
    • de HENRY Philippe

    Sur base des dernières projections démographiques, l’IWEPS a effectivement estimé la superficie de terres agricoles qui seraient perdues d’ici 2026. Dans moins de 15 ans, 22 300 ha seraient urbanisés pour la résidence selon un 1er scénario « maximaliste », basé sur une urbanisation en terrains vierges, selon les densités observées entre 2001 et 2010. Seulement 9 900 ha seraient urbanisés selon le scénario volontariste issu des objectifs du SDER, prenant en compte une densification mesurée, le développement d’espaces verts et la mixité des fonctions. Cela correspond à une réduction de plus de 55 % de la superficie urbanisée chaque année !

    Il est classique dans une analyse de scénarios d’envisager différentes hypothèses extrêmes. Je suis heureux que l'honorable membre affirme que l’augmentation de l’étalement urbain est une hypothèse farfelue.

    Cette étude territorialise par commune la question de l’étalement urbain et identifie les besoins en zone d’habitat, par commune.