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La reconnaissance par l'UNESCO de quatre sites houillers wallons

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 406 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Par voie de presse, nous apprenons que « le 30 juin 2012 à Saint-Pétersbourg, le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a retenu dans un même élan la candidature du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au titre de « paysage culturel évolutif vivant » et celle introduite par la Belgique pour obtenir le classement sur la liste du patrimoine de l’Humanité de quatre sites wallons qui illustrent le passé houiller de nos provinces. Ces témoins du passé industriel de la Wallonie composent toutefois un bien unique, qu’il faut considérer comme un tout cohérent et protéger comme tel : « Il s’agit des sites les mieux conservés de l’exploitation charbonnière du début du XIXe siècle jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle »

    En Wallonie, la reconnaissance mondiale porte sur des « chefs-d'oeuvre » de l’architecture industrielle (Grand-Hornu et Bois du Luc) et/ou sur des sites qui témoignent de métiers, de pratiques et d’une architecture qui ont modelé nos régions et leurs habitants, mais qui en ont pratiquement disparu (Bois du Cazier et Blegny-Mine).

    C’est bien que l’UNESCO reconnait les chefs d’œuvre du passé industriel wallon, mais encore faut-il que la Région wallonne dégage les moyens pour les entretenir. Qu’est-ce que la reconnaissance par l’UNESCO entraine comme obligations dans le chef de la Région wallonne en ce qui concerne la sauvegarde et l’entretien dudit patrimoine ? Est-ce que la Région wallonne peut espérer acquérir des cofinancements transfrontaliers européens – puisqu’il s’agit bel et bien d’un patrimoine transfrontalier ? Monsieur le Ministre a-t-il examiné cette question ?
  • Réponse du 26/04/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO crée des obligations pour la Wallonie en ce qui concerne l’entretien, la sauvegarde et la mise en valeur des sites qui y sont repris.

    Conformément aux recommandations de l’UNESCO, pour chaque site, des plans de gestion doivent exister et des actions doivent être mises en œuvre. Il s’agit non seulement d’actions qui concernent la conservation patrimoniale, mais également celles qui contribuent au développement économique, au tourisme, à la sensibilisation notamment des jeunes ou encore à la recherche scientifique et à la coopération internationale.

    Ces plans de gestion sont en cours d’élaboration, à la suite de l’initiative que j’ai prise en août 2012 de créer en Wallonie un « Comité wallon du patrimoine mondial ». Pour chaque site (pour les sites miniers, mais également pour les ascenseurs du Canal du Centre, pour les beffrois, pour la cathédrale de Tournai et pour les minières néolithiques de Spiennes), un Comité de gestion, un Comité scientifique et un Comité de pilotage ont également été installés.

    Pour ce qui est des cofinancements transfrontaliers européens, qui faut-il le rappeler sont indépendants de l’UNESCO, la possibilité existe, mais dépend principalement d’initiatives à poser par les acteurs locaux. De plus, il est important de rappeler que ces cofinancements sont en général très peu ouverts pour des investissements lourds et se cantonnent dans des aides à l’emploi ou dans des actions de formation ou de type « rencontres » et « évènements ». Nous comptons beaucoup sur les plans de gestion pour stimuler ces initiatives et mieux identifier, entre autres, quels projets transfrontaliers pourraient être activés.