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La perte des parts de marché de l'agriculture et l'horticulture wallonnes

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 407 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    « Toujours en première ligne face aux caprices de Dame Nature (qui n’a toujours pas consenti à dégeler le sol belge), les agriculteurs refusent pour l’heure de verser dans le catastrophisme. » (Le Soir du 03.04.2013) Fort heureusement, dirait-on. Mais il n’empêche qu’en 2013 l’agriculture et l’horticulture encaissent un retard pour les travaux de printemps, pour les semis, pour les pâtures, les céréales, arbres fruitiers en retard, légumes dans les serres plus longtemps chauffés …

    Vu que l’offre en denrées alimentaires d’origine belge (wallonne) sera impactée alors que la demande existe, ne risque-t-on pas une flambée des prix ? Et ne risque-t-on pas que les grandes surfaces, cherchant un autre chemin pour s’approvisionner – question de répondre à la demande des clients – continueront à l’avenir à utiliser ces nouveaux chemins, au prix que la production d’origine wallonne serait privée de débouchés ? C’est toute la question qui se pose aux grandes surfaces d’avoir accès à une production moins soumise aux aléas de la météo.

    Ne faut-il pas mettre en place des politiques justement pour éviter qu’à terme l’agriculture, et plus encore l’horticulture wallonne ne perde des parts du marché ?
  • Réponse du 26/04/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il est trop tôt pour faire un bilan des conséquences sur l’hiver 2012-2013 sur les cultures agricoles et horticoles.

    Il est tout aussi prématuré d’annoncer une pénurie de produits agricoles et de craindre une flambée des prix.

    Dans le secteur des légumes frais, les prix de référence en légumes changent tous les jours en fonction de l’offre et de la demande. Ils sont déterminés en criées. Le Centre pilote maraîchage (CIM) dispose quotidiennement de ces références et les répercute aux producteurs wallons. Les prix ne sont donc pas fixés contractuellement et le maraîcher est soumis aux aléas climatiques.

    Toutefois, les variations de prix sont généralement peu marquées, liées à la saison et le marché est régulier, car l’ensemble de l’Europe voire plus, dispose de l’offre suffisante.

    En général, en maraîchage, lorsque l’offre est insuffisante, en Belgique et dans l’ensemble des zones de production, les flambées des prix sont ponctuelles et passagères.

    Il est important de préciser que, pour le consommateur, c’est la distribution qui détermine les prix, même parfois en dessous du prix de revient. Elle s’approvisionne principalement dans les criées qui rendent notamment des services de centralisation des produits, de contrôle de qualité et de conditionnements standardisés.

    Il est très peu probable de voir la Wallonie privée de débouché, le volume de production étant nettement insuffisant.

    Face à une organisation coopérative très structurée en Flandre (veiling) s’appuyant sur un volume de production important, notre région n’a pas réussi à mettre en place des structures fortes. J’ai déjà pris une série de mesure pour mieux structurer la commercialisation afin, d’une part, de centraliser l’offre et d’autre part, de répondre aux demandes de la clientèle.

    Une discussion est en cours : la création d’une identité wallonne par l’intermédiaire d’une interprofession « Fruits et Légumes de Wallonie » est un des moyens qui sera mis en œuvre. Cette initiative constitue une base importante autour de laquelle une stratégie de développement sera construite en vue notamment de gagner des parts de marché.