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L'invest agricole

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 409 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 09/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Pour bon nombre d’agriculteurs qui préparent un projet innovant ou d’extension de leur activité, l’accès au crédit s’apparente à un véritable chemin de croix.

    En effet, les agriculteurs, disposant d’une marge bénéficiaire réduite (notamment dans le secteur lait) et au vu du risque que cela engendre au niveau du financement, n’obtiennent que difficilement le prêt dont ils ont besoin pour réaliser leur projet.

    Si d’un côté, les banques doivent faire preuve de prudence pour éviter que l’agriculteur ne glisse pas dans le surendettement, de l’autre côté, l’attitude frileuse du secteur bancaire freine le développement d’un secteur qui a grand besoin de se lancer dans la diversification de la production et de la valorisation de ses produits.

    N’est-il pas envisageable de créer, à l’instar des invests existants, une société d’investissement spécialisée sur le secteur agricole qui d’abord examine avec l’agriculteur la faisabilité technique et commerciale du projet et évalue donc le risque que celui-ci prendra et ensuite participe à l’entreprise sous forme d’une prise de parts ou d’un prêt subordonné – question d’avoir un levier pour mobiliser les fonds nécessaires ?

    Cela permettrait à la fois une meilleure gestion du risque et un accès plus aisé aux financements.
  • Réponse du 02/05/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    En moyenne, le capital mis en œuvre dans une exploitation agricole atteint, 1 146 700 euros en Wallonie. Ce capital est engagé à raison de 46,4 % par les exploitants et de 53,6 % par les bailleurs. Les bailleurs apportent essentiellement les terres et les bâtiments loués aux premiers.

    Le capital engagé par l’exploitant a deux origines possibles, soit les fonds propres, soit les emprunts auxquels il recourt.

    Un Invest qui prend des parts des entreprises, le fait en vue de se rémunérer sur les plus values des parts au capital. Jusqu’à présent, il y a eu peu d’intérêt des invests classiques pour l’agriculture, car le return sur investissement réel (amortissement des immobilisés inclues) est faible par rapport à d’autres secteurs.

    En Wallonie, on aide les agriculteurs à trouver des sources « externes » de financement à des conditions favorables via les aides à l’investissement et à l’installation. Grâce au plan d’investissement et au plan de développement, l’investissement doit être murement réfléchi et avoir été évalué économiquement. 30 890 352 euros d’aides à l’investissement et à l’installation ont ainsi été versés aux agriculteurs en 2012.

    Au même titre que les sociétés d’invest, les consultants ont pour mission de conseiller au mieux l’agriculteur lors de la réalisation de son plan de développement ou d’investissements ainsi que pour sa mise en œuvre et son évaluation. Il existe 65 consultants agréés à ce jour et un consultant ne peut, annuellement, assurer la rédaction des plans de développement et/ou d’investissements de plus de 40 exploitations.