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Les arbitrages politiques nécessaires en matière d'investissements ferroviaires

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 589 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 11/04/2013
    • de BORSUS Willy
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le chef de projet du bureau d’étude TECHNUM (ex-TRITEL), M. Nicaise, fut l’un des auteurs de l’étude TRITEL de 2011 relative au rail wallon ; étude précurseur du Plan wallon de la desserte ferroviaire.

    Dans une interview accordée à « Espace-vie » de février 2013, M. Nicaise estime qu’ « il serait nécessaire d’avoir des arbitrages, politiquement douloureux bien évidemment, concernant certains travaux, comme des parkings (Louvain-la-Neuve) ou des gares (Mons), que l’on peut sans doute repousser de quelques années et qui sont moins prioritaires que l’amélioration de l’offre de train ».

    Il est interpellant de constater que les deux dossiers ciblés (le parking de Louvain-la-Neuve et la gare de Mons) font partie des trois dossiers wallons actuellement supportés financièrement par le Gouvernement wallon. Le troisième est la modernisation de la ligne 161-162.

    Comment justifier que deux des trois projets sont considérés comme « moins prioritaires » par un analyste attentif du paysage ferroviaire wallon ? N’est-il pas temps de procéder à des « arbitrages douloureux » comme le préconise cet observateur ?

    Monsieur le Ministre peut-il justifier sa politique concernant le parking de Louvain-la-Neuve et la gare de Mons au regard de cette prise de position interpellante venant de l’auteur même de l’étude TRITEL ?
  • Réponse du 10/07/2013
    • de HENRY Philippe

    Monsieur Nicaise s’exprimait à titre personnel à la lumière de son expérience de technicien de la chose ferroviaire. Je désire apporter quelques précisions sur les deux dossiers cités :
    Le projet de P+R de Louvain-la-Neuve : ce projet contribue à la crédibilité de la réalisation complète du chantier RER. Un des enjeux du PPI est de rattraper le plus possible le retard d’exécution de ce chantier accumulé par le Fédéral et le Groupe SNCB. Dès lors, l’essentiel sera de mettre en coïncidence les deux dimensions : l’achèvement, à hâter du RER et la construction, déjà retardée par rapport au calendrier initial, du P+R.

    Le dossier de la gare de Mons est d’une autre nature, puisque nous parlons là d’un chantier qui a débuté et qui, dès lors, fait l’objet de contrats en cours. Le cofinancement wallon porte, comme l'honorable membre le sait, sur une dimension connexe au projet principal, à savoir sur l’adjonction d’installation destinée à accueillir les bus du TEC en parfaite intermodalité avec la future gare. En tout état de cause « repousser de quelques années » le chantier de cette gare, comme l'honorable membre semble le suggérer, imposerait une évaluation fine des avantages et inconvénients, sachant que le chantier a débuté.