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Les industries énergivores

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 180 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 29/04/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    D’après François-Xavier Lefèvre : « Face aux coûts «insupportables» de l’énergie, les grands industriels exigent du politique «des mesures urgentes». La menace d’un désinvestissement est à peine voilée. En se présentant en «front commun», quatre des plus gros industriels présents en Belgique ont dénoncé mercredi les prix de l’énergie. Assis à la même table, on trouve des représentants d’Arcelor Mittal, Nyrstar, Solvay et Bayer. ».

    Non seulement que les entreprises payent cher leur énergie, notamment les industries énergivores, mais en plus l’évolution du coût de l’énergie fait chauffer l’inflation et déclenche le mécanisme d’indexation automatique des salaires (mécanisme qui protège le pouvoir d’achat du travailleur contre l’érosion provoquée par l’inflation).

    L’entreprise belge est donc doublement désavantagée par rapport à ses concurrents européens. Devant un tel scénario, il doit être difficile de relancer une politique de réindustrialisation, surtout pour attirer des industries dites énergivores.

    «Des mesures urgentes sont indispensables en vue de garantir l’avenir industriel», estiment les industriels. Solvay redoute par exemple que la sortie du nucléaire provoque une nouvelle hausse des prix en Belgique. Est-ce qu’au vu du cri d’alarme lancé par les industriels, il est indiqué de revoir l’objectif wallon en ce qui concerne la rapidité avec laquelle nous préparons l’après-nucléaire ? Ou faut-il plutôt maintenir le rythme quitte à prélever un tarif d’injection plus substantiel de la part du nucléaire dont les recettes permettront de ne pas faire porter par le seul consommateur le poids financier de l’électricité renouvelable ?
  • Réponse du 03/02/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le prix de l’électricité semble plus important en Belgique que dans d’autres pays, frontaliers. Selon certaines études, cela serait dû à une série de taxes et de surcoûts liés notamment au mécanisme de financement du développement des énergies renouvelables sur notre territoire. C’est un élément qui peut peser sur la compétitivité de notre tissu industriel.


    Afin de garantir la pérennité des activités industrielles sur notre territoire, il est donc nécessaire de promouvoir la mise à disposition de capacités présentant le meilleur rapport coût/efficacité et pouvant répondre au besoin des entreprises. En ce qui concerne le renouvelable, certains projets d’unités centralisées de grande puissance pourraient également être envisagés plutôt que de promouvoir le développement de micro-unités individuelles qui ont pour effet de multiplier les coûts d’infrastructure et ne permettent pas suffisamment d’économies d’échelle. De plus, certains types de production d’énergie renouvelable n’induisent pas de coûts supplémentaires liés à l’intermittence permettant également une maîtrise des coûts en termes de back up.

    Une stratégie énergétique globale wallonne répondant à l’ensemble des contraintes décrites ci-avant doit faire l’objet d’une évaluation de coûts extrêmement claire de façon à choisir les options les moins coûteuses pour les entreprises mais également pour les citoyens.

    Par ailleurs, en ce qui concerne le coût du développement effréné du photovoltaïque, le Gouvernement a décidé d’exonérer les entreprises de cette surcharge, en grande partie liée au secteur résidentiel.

    La Wallonie a défini une politique de production d’énergie renouvelable ambitieuse, elle doit aujourd’hui mettre toutes les conditions en œuvre pour la réaliser au moindre coût et créer les conditions d’un accès à l’énergie à un coût raisonnable pour notre tissu industriel.

    Par ailleurs, en ce qui concerne les éléments de la question qui touchent le domaine du nucléaire, ils relèvent des compétences de l’État fédéral.