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La pénurie d'ingénieurs en Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 237 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 06/05/2013
    • de MEERHAEGHE Isabelle
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    J’ai été particulièrement interpellée par le dernier baromètre annuel des ingénieurs qui observe la tendance pour le marché des métiers d’ingénierie. Les éléments mis en avant sont assez alarmants puisqu’on évoque 5.000 postes vacants d’ingénieurs dans notre pays, soit un poste sur cinq qui ne trouve pas preneur.

    Dans quelle proportion cette pénurie touche-t-elle la Wallonie ? Quels sont les freins et obstacles qui peuvent l’expliquer ?

    Le baromètre des ingénieurs évoque notamment une politique trop rigide des employeurs. Des éléments confirment-ils cette hypothèse ?

    Quelles réponses Monsieur le Ministre compte-t-il apporter à ce constat à court et moyen termes ?

    Les inscriptions dans nos Hautes écoles et universités confirment-elles cette tendance ?
  • Réponse du 12/07/2013
    • de ANTOINE André

    En termes d’analyse des besoins réels, bien que le baromètre des ingénieurs 2013 édité par USG Innotiv Engineering annonce une pénurie d’ingénieurs concernant 5 000 postes vacants en Belgique, d’autres organisations, telles que la FABI (Fédération belge d’associations d’ingénieurs civils et bio-ingénieurs), l’UFIIB (Union Francophone des associations d’ingénieurs industriels de Belgique) et trois fédérations professionnelles (la Confédération Construction Wallonie, Agoria Wallonie et Essenscia Wallonie), parlent plutôt de 2 000 à 3 000 postes pour l’ensemble de la Belgique.

    Le baromètre Jobfocus, mis en place au sein du Forem, indique également qu’il y a une pénurie pour de nombreux profils d’ingénieurs. D’ailleurs, selon la Fédération Européenne d’Associations Nationales d’ingénieurs (FEANI), le problème est constaté dans toute l’Europe.

    En Wallonie, vu la palette de compétences exigées dans ces métiers, des formations complémentaires peuvent être suivies. Des formations subsidiées existent aussi pour les travailleurs via le dispositif chèques formations. Dans les centres de formation et dans les centres de compétences du Forem, les possibilités de formations complémentaires pour les diplômés de l’enseignement supérieur (scientifique/technique) sont étendues. À titre d’exemples : dessinateur DAO, gestion de la maintenance, gestionnaire de projets électrotechniques, qualiticien, management intégré, responsable qualité en industrie alimentaire, technicien en maintenance éolienne,...

    Pour ma part, en tant que Ministre de l’Emploi, il ressort à ma compétence d’octroyer des permis de travail à des personnes non ressortissantes de l’Union européenne, conformément à l’application de la législation fédérale. En effet, en Wallonie, les métiers d’ingénieurs figurent dans la liste des professions pour lesquelles les demandes de main-d’œuvre étrangère sont souvent acceptées. Il est toutefois à noter qu’il n’y a eu que 3 demandes de leur part pour toute l’année 2012.